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EUR/CHF : Les taux pris en étaux

EUR/CHF : Les taux pris en étaux

Newsletter du 15 Décembre 2023

Bonjour à vous tous qui nous suivez de semaines en semaines, à travers nos analyses de la météo de la paire EUR/CHF. Nous nous réjouissons en cette veille de week-end ensoleillé, de vous retrouver pour notre rendez-vous hebdomadaire. Avec une actualité chargée et pleine de conséquences sur nos transactions de change, présentes et à venir.

Semaine 50 : Calendrier chargé pour les banques centrales

Quatre des principales banques centrales cette semaine devaient « ne pas surprendre, contre toute attente » la planète finance. Et trois d’entre elles, pour lesquelles nous nous attendions à ce qu’elles influencent tranquillement le cours de l’EUR/CHF, et celui de USD/CHF. Sereinement, car le reflux considérable de l’inflation, justifiait aux yeux des marchés, les annonces de baisse de taux d’intérêt qui vont suivre, en Europe et en Amérique, et le retour de la croissance.

Le monde de la finance appelle la journée d’hier :

La journée des sorcières

La journée des sorcières

La banque centrale américaine, la FED (FOMC), mercredi, a pris la tête du cortège en annonçant deux baisses de taux d’intérêts directeurs pour 2024. Suivi de la BCE, La Banque Centrale Européenne, et la Banque Nationale Suisse hier. La Banque D’Angleterre a adopté la même posture, sans rien promettre, grevée qu’est l’économie britannique par une inflation encore élevée à 5,7%. La grande Bretagne souffre encore de fortes hausses des prix, alors que les autres économies sont en rémission.

L’EUR/CHF vogue en eaux claires

Du fait de tous ces rendez-vous, cette semaine aurait dû être une semaine de tempête sur les marchés des changes, et notamment entre les cours du franc suisse, de l’euro et du dollar.

Au lieu de cela, à deux semaines de la dernière séance boursière de l’année, la devise suisse n’a perdu en moyenne que quelques dizaines de pips, repassant même par intermittence, les 0.9500 EUR/CHF. Le franc suisse s’est maintenu face aux autres devises. Le dollar, lui, n’a pas résisté aux annonces de Jérôme Powell et des banquiers centraux, avec un cours de change du billet vert en baisse de plus de 2 %.

Riche semaine

Riche semaine

Ce fut une riche semaine d’actualités dans tous les domaines. Country Garden Holdings, l’un des géants immobiliers chinois dont nous vous parlons depuis quelques mois, qui menacent l’écosystème économique de la république populaire, est parvenu à honorer une créance. Repoussant ainsi le spectre d’un krach financier au pays du soleil couchant. Javier Milei, le nouveau président argentin élu et qui a avec un programme électrochoc créé la polémique, compte sauver le pesos argentin par une dévaluation de 54% de sa monnaie et des coupes sombres dans les budgets. En espérant réduire la dévaluation à 2% mensuels sur la devise argentine. Depuis l’annonce de son nouveau gouvernement cette semaine, la valeur de la monnaie argentine est passée de 360 à 800 pesos pour un dollar. C’est loin l’argentine, et ça parait hors sujet, d’autant que voilà une devise que nous ne négocions pas volontiers. Et maintenant vous comprenez pourquoi nous recommandons systématiquement d’y aller avec des dollars. C’est plus sûr.

L’UE a validé le processus d’adhésion de l’Ukraine, la Hongrie alliée de la Russie a bloqué la validation d’une nouvelle aide militaire de 50 milliards d’euros à son voisin, et la banque nationale chinoise a validé un montant record de prêts pour soutenir les secteurs défaillants de son économie. On surveillera également les indices PMI et la production industrielle de novembre aux USA.

Tout va mieux mais

Les marchés actions sont en hausse, l’inflation semble presque partout vaincue. Les dirigeants restent sur leurs gardes. Comme pour un incendie que les banques centrales, entre autres, sont enfin parvenues à maitriser. Mais les pompiers centraux et notamment Monsieur Jordan pour la banque Nationale Suisse, restent l’extincteur au pied, à portée de taux. Car avec les hausses des loyers suisses, entre autres, l’inflation la mieux maitrisée du monde occidental, pourrait repartir à la hausse.

Le cours du franc suisse en une phrase

Une petite phrase du président de la BNS a suffi pour orienter à la baisse le cours de change de l’EUR/CHF. La Banque Nationale Suisse ne voit plus la nécessité de soutenir activement (le franc suisse sur) le marché des changes. On peut donc supposer que l’institution va cesser d’utiliser comme elle le fait depuis 18 mois, ses réserves de change qui se chiffrent en centaines de milliards, pour peser sur les cours de change de la devise suisse face aux devises avec lesquelles elle s’échange le plus couramment. Elle se déclare néanmoins disposée à recommencer à le faire si nécessaire, à la hausse ou à la baisse, pour jouer sur la variable du taux de change du franc suisse. Il est étonnant que l’euro ne soit pas remonté plus fortement face au franc suisse sur une telle annonce. De 0.9450 EUR/CHF à 0.9535 EUR/CHF, c’est notable mais non excessif à l’occasion d’un tel évènement. D’autant qu’à présent, il se replie. Or cette dernière disposition l’explique en partie. Sans elle, le décrochage aurait pu être de 100 ou 200 pips, à l’effet d’une telle annonce. La santé défaillante de l’économie européenne y est peut-être aussi pour quelque chose.

La BNS a malgré tout tenu à mettre en garde contre les hausses des loyers à venir, de l’énergie, et de la TVA, qui selon elle devraient ramener un peu d’inflation dans les temps à venir.

La semaine de l’EUR/CHF

Parti de 0.9450 EUR/CHF, donc taux de change auquel nous nous étions quittés vendredi passé, l’EUR/CHF a bondi, hier, à l’occasion des effets d’annonces des décisions de politiques monétaires des banques centrales. Jusqu’à toucher les 0.9540 EUR/CHF. Il s’est brièvement « redégonflé » sous les 0.9500 EUR/CHF, puis le cours de change de la paire est remonté progressivement jusqu’à se maintenir vers les 0.9500 EUR/CHF. A l’heure à laquelle nous écrivons ces lignes, l’EUR/CHF vaut 0.9502 EUR/CHF. Le couple de devises parait se fixer autour d’un cours pivot le faisant osciller à proximité des 0.9500 EUR/CHF.

Euro et franc à parité ?

Quel avenir pour la paire EUR/CHF en 2024 ? Dans un contexte de reprise économique, avec une Banque Nationale qui ne voit plus la nécessité de soutenir le cours de change du franc suisse dans l’immédiat ? Mais se dit prête à y recourir… Il est permis de penser que le franc suisse, bien qu’ayant fait ses preuves comme valeur de repli, retrouvera la parité en 2024 si aucun évènement notable n’intervient de manière durable.

Pauvre USD/CHF !

Le dollar américain, lui, encore à 0.8900 USD/CHF en début de mois, avait entamé la semaine sur les 0.8800 USD/CHF, avant que les commentaires de l’honorable Jérôme Powell ne le précipite vers des abymes au-delà d’une nouvelle résistance sur les 0.8620 USD/CHF. Face à l’euro, le billet vert s’est pareillement déprécié de 2 %. A l’heure à laquelle nous rédigeons ces lignes, la principale monnaie d’échange se négocie à un cours de change de 0.8667 USD/CHF et 1.0964 EUR/USD.

Pauvre USD/CHF !

Belle semaine et belle année pour les places financières

Swiss Market Index

De 11000 points la semaine dernière, le SMI a touché les 11300 hier midi, pour revenir à 11200 points après le discours de Christine Lagarde. Il y est toujours en cette instant auquel je vous écris. L’indice zurichois avait commencé l’année en hausse, à 10700. Au plus haut de l’année, le SMI avait atteint 11600 points.

America first ?

C’est l’indice Nasdaq 100, qui a décroché la palme du meilleur gain de l’année avec près 50% de progression depuis le début d’année, porté par les technologiques, valeurs de l’IA en tête. Les promesses de l’intelligence artificielle drainent les places boursières et financières dans leur sillon. Le S&P 500 et le DOW, suivent donc respectivement avec 20% et 9% de hausse sur l’année. Le CAC 40 français s’est contenté d’une hausse de 16% ce qui est tout de même honorable.

L’EUR/CHF dans les starting blocks

En considérant les annonces d’hier, relatives aux baisses des taux d’intérêt, et aux perspectives de reprise qui en découlent et ont dopés les marchés malgré le bémol de Madame Lagarde, qui dit que, mais en pense peut être moins, soucieuse de se garder une marge de manœuvre. Il est probable que l’année à venir laissera espérer de bons résultat. Même si les banques centrales européennes et britanniques excluent à court terme de s’exprimer sur une baisse des taux. Le cours de change de l’EUR/CHF devrait y être sensible et ne plus avoir de raisons de rester sur ses fondamentaux actuels.

La parité fera t-elle son retour en 2024 ? Bien des évènements peuvent encore se passer. Un conflit en mer de Chine, un krach immobilier et financier dans la même région, un retour de l’inflation refroidiraient tout le monde. Le risque reste assez élevé comme ne cessent de le marteler les banquiers centraux qui restent sur leurs gardes. Mais plus il s’éloignera, et plus l’EUR/CHF aura des chances de s’apprécier.

Cours du pétrole

Cours du pétrole

Le cours du brent, brut en mer du nord a peu progressé cette semaine, en pleine COP24, et avec la promesse, qui n’engage que ceux qui y croient, de se passer à terme des hydrocarbures, le cours est resté entre 76 et 77 dollars le baril. Mais il faut s’attendre à une hausse des cours dans le courant de l’année à venir, si la demande découle naturellement d’une forte embellie des marchés. Il n’empêche que ceux-ci sont déjà proches ou au-delà de leurs records.

Cocorico de mise

A noter dans le cadre des énergies d’avenir la découverte du plus grand gisement d’hydrogène de la planète, sous le sol de la France. Si l’on parvenait à maitriser cette source d’énergie, et à l’exploiter, non seulement les émissions de gaz à effets de serre seraient considérablement réduites, -exception faite du méthane dont l’émission est 84 fois plus grave que celle du CO2-, mais qui plus est la France deviendrait « une Arabie Saoudite de la production d’énergie ».

Un doux rêve, qui a valu ce lundi un commentaire du président Macron promettant des financements massifs pour explorer le potentiel d’hydrogène naturel dans le sous-sol français, avec pour but de mener vers la décarbonation des énergies et de l’industrie. «On ne peut pas laisser dormir cette ressource», a-t-il ajouté, en précisant que la France avait pour ambition de devenir l’un des pionniers en la matière dans l’avenir.

Affaire à suivre

Affaire à suivre

Or et métaux précieux

La réaction des marchés de l’or et des métaux précieux à l’annonce de Jerome Powell, et dans une moindre mesure, à celles des autres banquiers centraux, aura été de prendre 70 dollars de hausse sur le cours du métal jaune.

A 2040 dollars l’once, 336 francs suisses le vreneli, 334 pour son cousin français à caractéristiques égales, le napoléon, l’or conserve son attrait.

Si l’on en croit Damian Nowiszewski, économiste chez Investing Group, l’or et les métaux précieux seraient sur le point d’exploser sous la pression de la réduction des taux d’intérêt. L’or a tendance à prospérer lors des phases baissières de taux d’intérêts et les indicateurs techniques de ce secteur ouvrent la voie à une hausse sur le long terme. Le discourt « dovish » du président de la FED à propos d’un cycle de contraction des taux d’intérêt directeurs a provoqué un rebond des cours de l’or et des métaux, quasi-instantané.

L’or a donc repassé le seuil des 2000 dollars et l’argent se rapproche des 26 dollars l’once.

Les anciènnes pièces de monnaie en franc suisse, démonétisées, pourraient bien rattraper la valeur de leurs successeurs/sseuses ( ?) actuelles que nous utilisons au jour le jour.

Le mouvement de correctif dynamique pourrait bien se poursuivre sur le marché de l’or au vu de la demande et selon les estimations, jusqu’à 2600 dollars l’once.

Or digital

Le bitcoin qui avait escaladé la barre des 40000 dollars, pour atteindre 44000 dollars il y a 8 jours, s’est replié sur les 42000 dollars aujourd’hui, après une dépression sous les 40000, en milieu de semaine. L’or digital n’a pas été sensible aux charmes de la baisse des taux d’intérêts et ne s’est donc pas joint à la fête des marchés. La valeur totale des cryptomonnaies demeure juste inférieure à la quantité totale d’euros billet en circulation dans le monde : 1.62 trillion. C’est dire son poids actuel.

Ben S digital change vous fera peut-être un jour gagner une cryptomonnaie, ou même un ethereum. Qui sait, dans son futur calendrier de l’avant ? Mais hormis ce jeu, nous nous consacrons aux valeurs reposants sur des actifs palpables et concrets, tels que l’euro et le franc suisse. Nous ne manquerons pas de suivre l’évolution de ce marché tellement rentré dans les mœurs du monde de la finance.

Ben S digital change vous fera peut-être un jour gagner une cryptomonnaie, ou même un ethereum. Qui sait, dans son futur calendrier de l’avant ? Mais hormis ce jeu, nous nous consacrons aux valeurs reposants sur des actifs palpables et concrets, tels que l’euro et le franc suisse. Nous ne manquerons pas de suivre l’évolution de ce marché tellement rentré dans les mœurs du monde de la finance.

Jerome, Andrew et Christine sont sur un bateau…

Les annonces mercredi par les dirigeants américains de la Réserve Fédérale, concernant le passage du pic sur leur politique d’austérité monétaire, ont déclenché une frénésie d’optimisme sur les marchés. Si les dirigeant de l’institution ne semblent pas d’accord avec la rapidité de la baisse, le consensus tourne autour des 1,2% de baisse pour la FED de Jerome Powell. Mais Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne, et dans une moindre mesure Andrew Bailey, de la Bank of England, ont un peu refroidi la fête. Ils ont déclaré n’avoir même pas discuté d’une réduction des taux. Il est vrai que la situation des économies européennes est moins bonne que celle des Etats Unis, dopés à coup de valeurs IA. Ceci explique le repli du SMI et des places européennes, mais les progrès restent tangibles à moyen terme. Le Russell 2000, indice mesurant les valeurs d’entreprises de moyennes et petite envergure aux USA, a pris 6,2% en deux jours. Cela dénote du gout renaissant pour le risque outre atlantique.

Autre signe de détente, le rendement de la dette américaine. Le 10 ans repasse les 4% ce matin pour s’échanger vers les 3.95%.

L’inflation est dans les limites attendues à 3,1% annuel compte tenu de la baisse des prix du pétrole et de l’alimentation, 4% pour l’inflation de base, sans ces dernières.

EUR/CHF : montera, montera pas ?

Nous nous dirigeons donc possiblement vers une hausse du taux de change de l’EUR/CHF et, sans doute possible, vers un noël sans neige. Il reste cependant de belles opportunités d’achat sur l’EUR/CHF, et de beaux cadeaux à gagner pour profiter des fêtes dans notre calendrier de l’avent, si si j’insiste. Nous faisons donc une petite parenthèse pour vous renvoyer sur le site de Ben S afin d’y participer.

Nous nous retrouverons la semaine prochaine pour le dernier bulletin d’information sur la paire EUR/CHF de l’année avant la dite, « trêve » des confiseurs.

Nous ne manquerons pas de casser la marmite, dans la plus pure tradition Genevoise.

Bon week-end à tous sous le soleil, de la part des équipes de Ben S Digital Change et Ben S Shop and Change.

X.C.

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