La vigueur insolente du franc suisse

Pression sur les taux et les cours de change 

    Hier encore, Donald Trump gratifiait Jerome Powell, le dirigeant de la Réserve Fédérale qu’il a lui-même nommé lors de son précédent mandat, de quelques saillis bien senties, ce qui semble être, d’après les analystes, l’origine probable de la reculade du dollar américain. Le dernier évènement semblable au lendemain du « jour de la libération », avait conduit à une hausse de l’euro face au franc suisse. Cette fois-ci, il n’en est rien. Les derniers chiffres en provenance des Etats-Unis montrent un léger tassement de la croissance américaine qui accompagne la baisse de l’USD/CHF.

EUR/CHF en électron libre

    Après que la Banque Nationale Suisse a abaissé ses taux d’intérêts la semaine passée, le franc suisse aurait dû perdre un peu de sa valeur. Si l’institution avait ramené ses taux directeurs à -0,25%, au lieu de 0%, il est certain que l’EUR/CHF aurait gagné 100 ou 200 pips. Mais l’attachement systémique des investisseurs en période d’instabilité chronique, et alors même qu’au Proche Orient se profile une paix prometteuse, accompagnée d’une semaine de hausse des marchés actions, ont fait que les dits investisseurs ne se sont pas départis de leurs positions en francs suisses.

    Comme nous l’avions vu lors de nos précédentes analyses, la Banque Nationale, toujours prompte à intervenir sur le marché des devises, a les mains liées par la surveillance accrue de l’administration Trump qui l’accuse de manipulation des taux de change. Et ce alors que les différents accords sur les droits de douane américains pour la Suisse ne sont toujours pas solutionnés. Or les taux d’intérêts négatifs sont très impopulaires en Suisse. Le but premier de la BNS est la maitrise des phénomènes tournant autour de l’inflation et de la déflation. La Banque n’a aucune prise sur les cours des matières premières et la flambée du pétrole. Actuellement, avec un baril en chute libre et un dollar bon marché, l’inflation devient déflation et est hors de contrôle. 

Serait-ce le moment de convertir vos EUR/CHF ? 

     Le taux de change du franc suisse, au vu de la situation économique du pays, est fortement surévalué, maintenue artificiellement par des investissements de prudence, alors que la BNS revoit à la baisse les taux de croissance prévisionnels du pays. La réalité ne semble plus corrélée avec les taux de change du franc suisse face aux principales devises. Les prévisions les plus optimistes des experts des banques suisses se dessinent à l’horizon de cet automne.

Dans le vaste monde.

    Au chapitre de l’actualité, les places financières qui se raccrochent plutôt à la moindre bonne nouvelle qu’aux incertitudes à venir, ont accueilli le cessez le feu au proche orient par des courbes de cotations dans le vert. Les places américaines sont en tête, emmenées par les bonnes notations des analystes sur l’action Nvidia qui redevient la première cotation mondiale, arrachant le titre à microsoft. La Chine et les Etats-Unis viennent d’aboutir à un accord menant à une trêve commerciale. Les marchés apprécient. L’Union Européenne songe à réduire ses droits de douanes afin d’amadouer Donald Trump en vue d’un possible accord commercial. Le même Donald Trump qui au sommet de l’OTAN est parvenu à arracher aux participants des promesses d’investissement dans leur défense militaire à hauteur de 5% de leur PIB respectifs pour soulager Washington de ses propres efforts qui se limitent cependant à 3,7%. Ce qui représente la bagatelle promise de 510 milliards d’euros par an, convertis en francs suisses : 477 milliards de francs suisses. Soit 1000 euros par an de prélèvement d’impôts pour chaque européen ! Dont la majeure partie ira aux fabricants américains, notons le. Voilà pour l’essentiel. La Suisse fabrique elle-même des armes de qualité, et les industriels du secteur seront certainement sur les rangs. Mais pour la Suisse qui ne fait pas parti de l’OTAN, la facture s’alourdi dans le contrat d’achat d’avions F35 américains.

La semaine de l’EUR/CHF

        EUR/CHF

    Nous nous sommes quittés il y a huitaine, ou plutôt septaine si vous m’autorisez à inventer le mot, avec un taux de change du franc suisse contre l’euro, à 0,9414 EUR/CHF. Les investisseurs n’ont pas été séduits par la baisse de taux prudente de la BNS. De fait au lieu de progresser comme l’on aurait pu s’y attendre lors d’un tel épisode, et du fait des hostilités alors naissantes, au proche orient, la paire EUR/CHF était descendue de quelques dizaines de pips. Nous retrouvons le franc suisse dans les mêmes parages aujourd’hui. La semaine a débuté à 0,9400 EUR/CHF pour notre paire de devise, avec un pic à 0,9425 EUR/CHF ce mardi 24 juin. Avant une chute de 80 pips dans la nuit du à la publication de chiffres statistiques la veille et dans la soirée aux USA. L’EUR CHF a alors atteint son plus bas taux de change hebdomadaire à 0,9336 EUR/CHF, heurtant un support à 0,9345 EUR/CHF. Mais comme souvent, pour en profiter, il aurait fallu ne pas dormir de la nuit.

    Le cours de change de l’EUR/CHF est à présent de 0.9370 EUR/CHF, entre les deux taux de change extrêmes de la semaine. Il semble trouver une stabilité pour entamer un week-end que nous espérons ensoleillé.

       USD/CHF

    Au-delà des récriminations de Donald Trump, (omniprésent dans tous les domaines) envers le dirigeant de la Réserve Fédérale, la faiblesse du dollar est imputée cette semaine par les analystes de nombreuses banques à la pression que mets le président américain sur la FED. Ce dernier réclame depuis le début de son mandat une baisse des taux directeurs. Ce qui entrainerait par la plus grande facilité d’emprunt en découlant, une remise en route de la planche à billets.

    Le billet vert a cédé 14% de sa valeur depuis le début de l’année et est à un plus bas de 6 ans avec une économie américaine performante mais en léger recul par rapport aux mois précédents.  Ainsi est-il très intéressant de convertir des francs suisses surpuissants en dollars ces jours-ci. Si Vous voyagez dans un pays acceptant les dollars, vous aurez un pouvoir d’achat supérieur de quelques pourcents par rapport au début d’année.

    Nous avions laissé le billet vert vers un taux de change encore vertueux de 0,8165 USD/CHF. Envers et contre tous, le franc suisse l’a oblitéré et nous sommes véritablement atterrés de le retrouver à 0.7980 USD/CHF. 

Marchés financiers et commodités

    Antony Bondain de Zone bourse signale que les ETF basés sur les indices boursiers américains ne sont pas couverts par les risques de change, ce qui avec la baisse du dollar minore leurs performances en comparaison des variations haussières de ces indices. Tout cela pour rappeler que les risques de change dans le domaine desquels les bureaux de change, et change digital sont experts influent sur les résultats des produits dérivés et des entreprises exposées à l’international.

     Le risque de change est un phénomène bien connu des établissements comme Ben S Solutions de Change, qui grâce à notre appli, vous couvrent vos transactions de change dès 1000 francs suisses, avec la possibilité de réserver votre taux de change pendant 2 heures. En deux heures, les variations du taux de change de l’EUR/CHF peuvent être considérables lors de périodes comme celles que nous avons connu à de nombreuses reprises depuis le début de l’année (droits de douane US, guerres aux conséquences majeures possibles sur l’économie mondiale…). Seul des groupes tels que Ben S Solutions de change, avec 64 ans d’existence et des reins solides peuvent vous garantir contre des pertes dues aux mouvements financiers des marchés en ébulition. D’où nos conseils pour télécharger nos applications.

    C’est un nouveau record pour l’indice S&P500, avec une succession de bonnes nouvelles. Le Nasdaq n’est pas en reste, alors que les places financières européenne font du surplace. On est en droit dès lors de se demander pourquoi l’euro est si cher face au dollar ? Et pourquoi le franc suisse a explosé la résistance des 0,80 USD/CHF et se maintient à un haut niveau face à l’euro. L’appétit pour le risque des investisseurs et la succession de bonnes nouvelles américaines ont finalement rassuré les marchés qui auraient dû se départir de leurs valeurs refuge telle que le franc suisse. C’est que des statistiques décevantes aux Etats Unis font ressurgir l’espoir de baisses de taux susceptibles de ramener des emprunts frais, donc des emplois et des investissements.

SMI

    La semaine a été historique pour le titre Holcim. Le titre a gagné 23% ! La scission  stratégique des groupes Holcim et Amrize a pour but leur expansion en Europe, en Australie et en Amérique  latine. Rappelons que les 2 groupes ont publiés des revenus de 18 milliards de francs suisses pour l’année écoulée. Le groupe Amrize est très implanté dans toute l’Amérique du nord avec un effectif de 19000 salariés.

Logitech, UBS et Partners Group font également de belles performances en rattrapant leurs pertes.

    Le SMI est actuellement à une encablure des 12000 points, à 11990 points.

Pétrole

    Le cours du baril est en chute libre au lendemain du cessez le feu prometteur au Proche Orient. La guerre au proche orient est toujours synonyme de flambée des tarifs pétroliers   Le brut, Brent en mer du nord à perdu 10 dollars le baril à 67 ,72 dollars. Avec un dollar faible et malgré une baisse des stocks. Les prix des pétroliers semblent incompréhensibles pour les consommateurs. Il ne faut pas oublier que les contrats de vente en gros se font à l’avance. Et que les prix à la pompe accusent un retard en conséquence sur les prix du baril.

    Ben S prend soin de vous :

En téléchargeant l’application Ben S Shop Change, vous pourrez bénéficier du nouveau programme de fidélité avec 5 centimes de rabais par litre, +5 centimes supplémentaires tout l’été. Soit 10 centimes de rabais en avance et en attendant en plus la probable baisse à venir des prix des pétroliers. 

    Le WTI américain est lui à 65,71 dollars.

Or

    Les cours de l’or à 3283 dollars l’once sont en très net repli. Quand tout va mieux, l’or ne performe plus. La barre de 1 kg valait ce matin à Londres 86740 francs suisses, 87800 francs suisses la semaine passée. Le vreneli et le napoléon valent en moyenne 521 euros soit seulement 5 francs de moins que la semaine dernière. Les particuliers s’accrochent à la sécurité à long terme qu’offre le métal jaune. 

Crypto monnaies

    Le bitcoin est en forme à 106500 dollars soit au taux de change du jour : 85000 francs suisses. La totalité des actifs pèse 3,27 trillions de dollars soit presque 4 fois le budget américain de la défense.

     Un lingot d’un kilo d’or pèse toujours plus lourd qu’un bitcoin, (converti en francs suisses et non en gramme.) Quand au poids d’un bitcoin, en termes d’électrons, nous préférons laisser la science aux scientifiques, s’il y en a parmi vous. Nous serons ravi de publier la réponse à notre retour en septembre.

    Ainsi se termine notre analyse de la paire EUR/CHF. Nous tenons à vous souhaiter d’excellentes vacances. Tous nos bureaux de change restent ouverts avec des conseillers accueillants qui mettrons leur expertise à la disposition de vos voyages. Des dizaines de devises vous attendent sur tous nos points de vente, y compris des devises exotiques, du real brésilien aux roupies indonésiennes en passant par celles des Seychelles, par le Maroc, et la liste est longue. N’hésitez pas à consulter notre site, et à réserver ou à passer nous voir.

Bonnes vacances à tous, de la part de toute l’équipe de la rédaction de Ben S Solutions de change, et à bientôt en septembre.

X.C.