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L’EUR CHF au féminin

L’EUR CHF au féminin

Newsletter du 8 Mars 2024

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, vendredi 8 mars, journée de la femme.

L’EUR CHF en hausse sur la semaine

L’EUR CHF a gardé le même cap depuis la semaine passée. Arrivé au cours de change que nous avaient calculé les experts d’UBS en fin d’année dernière pour la fin de l’hiver, et que nous vous avions relayé comme tels. La paire de devise semble osciller entre 0.9580 EUR CHF et 0.9630 EUR CHF. Divers évènements ont influencé son taux de change cette semaine, que nous allons vous relater, dans un contexte d’euphorie peut être imprudente mais compréhensible des marchés. Les signaux sont au vert pour nombre d’investisseurs qui ne veulent pas rater le coche.

EUR CHF : Les banquiers centraux donnent le la

Les banques centrales européennes et américaines se sont réunis cette semaine, et se sont exprimé sur leur politique monétaire, ce qui ne manque pas d’avoir une influence sur le cours de change de l’EUR CHF. La Banque Nationale Suisse présente un résultat positif sur ses comptes du mois de février, corrigeant ainsi une petite part des pertes accumulées l’année dernière. Tout est en place pour une nouvelle hausse potentielle de l’euro, sauf imprévu.

L’actualité en vrac

Sur le plan de l’actualité, les suisses ont voté pour que leurs retraités bénéficient d’un 13ème mois, le conseil des états étudie la mise en place d’une nouvelle centrale nucléaire afin de palier à la pénurie d’offre causée par la guerre. A l’est de l’Europe, les choses ne se passent pas comme le voudraient les alliés de l’OTAN, le ton monte entre les chefs d’états français et russe. Les négociations pour un règlement du conflit au proche orient semblent au point mort. La BCE sans grande surprise maintient ses taux d’intérêts au même niveau, tout comme la FED, et la capitalisation de Novo Nordisk, le fabricant Danois de produits pharmaceutiques, dépasse désormais celle de Tesla, après l’annonce de la réussite des tests d’un médicament contre l’obésité. Enfin, au chapitre des devises à risque, le choc monétaire en Egypte, fragilise une économie essentielle au maintien d’un statut quo géopolitique fragile au proche orient.

Et parmi ce panel sélectionné dans une riche actualité, revoici la principale information du jour:

Aujourd’hui 8 mars, est la journée de la femme. Avec pour thème, cette année : Investir en faveur des femmes.

Bonne journée Mesdames qui nous lisez, ainsi qu’à toutes nos collègues de Ben S Solutions de Change.

Bonne journée Mesdames qui nous lisez, ainsi qu’à toutes nos collègues de Ben S Solutions de Change.

FED, BCE, taux, et franc suisse.

Cette 10ème semaine de l’année a donc vu deux banques centrales très influentes pour le taux de change de l’EUR CHF et ceux des devises, se réunir et exprimer la direction de leur politique monétaire, par la voie de leurs présidents (tes).

UE

Commençons par Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne. (Galanterie oblige). Madame Lagarde a constaté une baisse constante des taux d’inflation ces derniers mois et envisage à présent clairement une baisse des taux d’intérêt lors de la réunion du mois de juin. Si le climat économique le permet bien sûr. A cette annonce, le taux de change de l’EUR CHF aurait pu bondir. Il n’en est rien.

US

Elle était en effet précédée mercredi par l’intervention de Jérome Powell, également fort attendue. Le banquier central américain a douché les derniers espoirs de réduction immédiate des fedfunds, expliquant que baisser les taux en mars, engagerait la FED pour de longs mois en cas de retournement de tendance de l’inflation. L’objectif des 2% d’inflation, pulvérisé par la Suisse, n’est pas encore en vue aux Etats Unis et en Europe. Le taux de prêt à très court terme fixé par la FED pour les banques américaines reste fixé entre 5,25% et 5,50% depuis juillet 2023. Monsieur Powell considère qu’il n’est pas dommageable pour la croissance, de ne pas dégainer sa baisse de taux avant la réunion du 1er mai. Les rapports ADP et JOLTS concernant les chiffres de l’emploi publiés cette semaine et celui du BLS pour les créations d’emploi ont penché plutôt dans son sens. Son discourt a fait remuer les marchés qui ont repris de la vigueur.

Ces deux banques centrales qui ont habituellement une influence majeure sur les mouvements de l’EUR CHF, n’ont pas vraiment perturbé les oscillations de notre paire de devises. L’EUR CHF se maintient aux alentours d’un cours pivot à 0.9600 EUR CHF.

La semaine de l’EUR CHF

L’EUR CHF est stable.

Nous nous sommes quitté avec un cours de change plus avantageux pour aller faire ses courses de l’autre côté de la frontière, à 0.9560 en moyenne. L’EUR CHF a commencé la semaine à un taux de 0.9568, en hausse dès le début des hostilités entre acheteurs et vendeurs d’euros et de francs suisses. Le pic de la semaine a été atteint mercredi 6 mars à 11 heures, avec un taux de conversion de l’EUR CHF à 0.9630. Puis il a brièvement chuté hier, à l’heure de l’allocution de Madame Lagarde, à 0.9560 EUR CHF, avant de se reprendre au-dessus de 0.9600 EUR CHF, glissant depuis lors au-delà de cette résistance.

A l’heure à laquelle nous rédigeons ces lignes, le taux de change de l’EUR CHF est de 0.9585 EUR CHF.

L’USD CHF évolue en faveur du franc suisse

Le dollar a perdu 75 pips face au franc suisse au cours de la semaine écoulée.

Le dollar a entamé sa descente à peu de distance de l’allocution de Monsieur Powell, pour rejoindre un taux de change pivot à 0.8770 USD CHF, alors que nous l’avions laissé à 0.8850 USD CHF. Le dollar, à 0.8300 USD CHF en début d’année paraissait regagner de l’altitude vers son cours de septembre 2023 à 0.9200 USD CHF.

Le dollar face à l’euro reperd également à 1.0933 EUR USD. Dans l’année à venir, le taux de change de l’euro dollar sera sujet au différentiel des taux d’intérêt sur le long cours, entre la Banque Centrale Européenne et la FED, en fonction de l’évolution des économies des deux ensembles. La reprise de l’économie globale profiterait à l’euro, l’union Européenne étant globalement dépendante de ses exportations nettes, alors que des perspectives de récession alimenteraient le cours du dollar face à l’euro et au franc suisse.

De la bonne santé des marchés

De la bonne santé des marchés

Le SMI, et les autres places financières

Le SMI continue sa progression, toujours un peu à la traine par rapport à New York, Francfort ou Paris. L’indice de la bourse de Zürich est passé de 11480 points vendredi dernier, à 11635 points, aujourd’hui. Rien à voir avec les performances records du CAC 40 français, qui a pulvérisé les 8000 points, très au-delà de son précèdent records. Hors du classement du SMI, on remarquera les excellents résultats publiés, notamment des banques BCGE qui progresse de 33% pour son bénéfice net sur l’année écoulée, et Raiffeisen dont les bénéfices progressent de 17%. Le spectre des faillites bancaires est loin mais se rappelle à nous avec les déboires de la banque américaine NYCB qui a dut renforcer ses fondements à hauteur d’un milliard de dollars pour éviter un nouveau drame cette semaine.

Les investisseurs s’étonneraient presque de voir les marchés continuer à prospérer. Ceux-ci apprécient les conjonctures stables et les garanties données par les banques centrales se basant sur de bon fondamentaux. L’économie n’est ni en surchauffe, ni en récession pour les banques centrales qui ont pu s’engager cette semaine, sans garantir de calendrier pour ce qui est de la FED. Ce qui donne la part belle au FOMO, la peur de manquer (l’occasion qui se présente de faire des bénéfices.) Sauf en Chine, ou les plans de relances produisent enfin une amélioration des résultats économiques et financiers mais une baisse des marchés, vu que les investisseurs trouvent les plans de relance gouvernementaux trop frileux. En Chine ou les groupe SMI (Semiconductor Manufacturing International, rien à voir avec le Swiss Market Index) et Huawei, deux géants, acteurs majeurs de l’économie du pays se réveillent enfin.

Le SMI, lui progresse donc sans records, avec des valeurs raisonnablement stables, -3% sur la semaine pour le géant pharmaceutique Novartis, +5% pour le groupe Givaudan qui signe un bel accord avec le groupe Berkem, spécialiste de la chimie du végétal.

Pétrole

Après une mer d’huile sur les marchés, cette semaine, (oil en anglais) les cours du brut, brent en mer du nord se raffermissent depuis hier, avec des contrats à terme soutenus par les attaques en mer rouge qui potentiellement affectent l’approvisionnement. Tant qu’un cessez-le-feu n’aura pas lieu au proche orient, les risques géostratégiques pèseront sur les cours du brut.

La demande de produits raffinés subit une pression croissante aux Etats Unis et en Chine, correspondant à la relance économique et financière dans ce dernier cas. L’agence américaine de l’énergie a publié un rapport pointant une hausse de la demande d’essence et de gazole. Ici aussi, l’action des banques centrales pourrait pousser la demande avec la relance de l’économie globale.

Coupes de production inopérantes

Mais les producteurs craignent de voir l’offre augmenter cette année, d’après Bart Melek, de TD securities. Les coupes de production des pays de l’OPEP pourraient être compensées par les grands producteurs, au premier rang desquels les Etats Unis. Les coupes de 2 millions de barils par jour décidées par les membres de l’OPEP ne sont pas respectées avec assiduité. L’organisation arrive au bout de ses capacités de réduction et va tenter de regagner des parts de marché afin de compenser les pertes engendrées. On est donc en droit de s’attendre à une baisse des cours à moyen terme, à condition que les combats en mer rouge, qui ont fait leurs premiers morts cette semaine, s’estompent prochainement. Etonnamment, l’action de ces belligérants ne pèse que de quelques dollars sur les cours du brut.

Or

C’est l’euphorie pour les détenteurs de métal jaune. A 2166 dollars, le métal jaune a fait un bon de 150 dollars, 8% en une semaine. Le kilo vaut actuellement 62400 dollars, soit 54700 francs au cours de change d’aujourd’hui. Un Vreneli cote 350 francs ! Un napoléon cote 360 francs. Le cours du kilo d’or fait à présent la course avec celui du bitcoin. Qui porte le maillot (métal) jaune.

Objectif lune !

Objectif lune !

Tintin en resterait sur son séant : Encore un record battu par le bitcoin, donné pour mourant il y a un an par Madame Irma, ma voyante en titre.

Après avoir atteint 69000 dollars mardi, puis piqué du nez à 62000 dollars, le bitcoin se renforce aujourd’hui à 67200 dollar l’unité, soit 60600 francs suisses au cours du jour. Il monte comme une fusée depuis le début de l’année.

L’Ethereum, deuxième capitalisation du marché, qui valait 0.50 CHF en septembre 2016, de mémoire, frôle les 4000 dollars à 3940 dollars, 3450 francs suisses. Avec les valeurs de l’intelligence artificielle, les crypto monnaies sont désormais les stars porteuses des marchés financiers. La capitalisation totale du marché crypto se monte à 2600 milliards de dollars. Mais la réputation sulfureuse de ces marchés, très utilisés par des organisations peu scrupuleuses, parmi lesquelles, les triades, a longtemps rebuté les investisseurs institutionnels.

Rappelons que nous avons relayés les déclarations d’experts qui début janvier calculaient un cours du bitcoin à plus de 150000 dollars suite à la validation par la SEC des ETF bitcoin cash. Ces déclarations n’engagent que ceux qui les ont formulées, mais nous ne serions pas étonnés de voir la barre des 100000 dollars franchie cette année.

Mais revenons au marché des devises

Une devise mal en point.

Graphique montrant l’effondrement de l’EGP CHF

Graphique montrant l’effondrement de l’EGP CHF

Tout à l’inverse, et non dénué de conséquences sur la situation au proche orient, on peut déplorer les conséquences de l’action de la Banque Nationale Egyptienne qui a relevé son taux d’intérêt directeur de 600 points de base à 27.25%. L’intention de la banque était de fixer l’inflation, qui a atteint 38% en 2023, et de positionner la livre égyptienne sur les marchés afin de contracter un prêt supplémentaire auprès du FMI. Fragilisée par l’envolée des cours des céréales suite à l’invasion de l’Ukraine et au vu de l’instabilité causée à ses frontières par le conflit en cours, grevant le pays des revenus qu’il tire de l’exploitation du canal de Suez, l’Egypte tente de garantir sa stabilité politique autant qu’économique et monétaire, en une période lors de laquelle les esprits s’échauffent. Mais l’économie égyptienne n’est pas condamnée pour autant car l’Egypte a signé un accord de 30 milliards de francs avec le fonds souverain des émirats, pour assurer la construction d’une ville nouvelle s’appuyant sur le développant les industries de haute technologie sur sa péninsule de Ras El Hekma.

Emmener des euros ou des dollars américains.

Si vous partez visiter l’Egypte, vous profiterez d’un taux très avantageux dès lors que vous règlerez en livres égyptiennes. Mais il est probable que sur place, on vous réclame plutôt des dollars, y compris en petites coupures pour les « bakchichs » et les petits achats, ou des euros. N’hésitez pas à passer au guichet de l’un des bureaux de change Ben S pour l’occasion. Nous vous fournirons les coupures désirées au meilleur cours de change du marché.

Nous refermons cette parenthèse évoquant une situation extrême, et quittons le ciel et la mer bleue de l’Egypte, de ses monuments, de ses plages de rêve, pour revenir sous notre ciel voilé, avec un franc suisse en très léger repli sur le mois.

Nous refermons cette parenthèse évoquant une situation extrême, et quittons le ciel et la mer bleue de l’Egypte, de ses monuments, de ses plages de rêve, pour revenir sous notre ciel voilé, avec un franc suisse en très léger repli sur le mois.

Taux d’intérêt, d’inflation, et de l’EUR CHF

Ce repli aurait dû s’estomper suite à la résurgence d’un petit point d’inflation à 1.2% pour février sur 12 mois, soit 0.1% de plus que ce que les experts avaient prévu. Petit point qui éloigne les espoirs d’une baisse des taux d’intérêt lors de la réunion de la Banque Nationale Suisse fin mars. La BNS voulait soulager l’économie suisse en baissant ses taux mais pourrait être tentée de sursoir jusqu’en juin (source : Pantheon economics).

Les taux d’intérêts réels sont à leur plus haut niveau depuis 8 ans. Malgré de bons indicateurs de l’économie suisse, des facteurs macroéconomiques prépondérants de l’économie mondiale retiennent le cours du franc suisse. La plupart des grandes économies sont encore en proie à une inflation élevée, bien loin des 2%, et l’écart de taux obligataires avec ces partenaires concourent à la hausse de l’EUR CHF

A cela s’ajoute l’augmentation des réserves de devises étrangères de la BNS qui ont progressé de 14 milliards en janvier. Ce qui a concouru à faire grimper le cours de change de l’EUR CHF. La Suisse a également racheté beaucoup d’or, pour renforcer son stock, comme le font la Pologne et la Chine, et d’autres états qui eux, cherchent à adosser leur monnaie à des réserves solides. On a vu plus haut le résultat.

Pour conclure :

La paire EUR CHF baisse subrepticement ce matin, après les déclarations des banquiers centraux, dans une atmosphère globale d’embellie des marchés. Le taux fixé il y a quelques semaines par les experts a été atteint. Les prises de bénéfices sur le marché des changes particulièrement sur la paire EUR CHF concourent à ramener celle-ci sous les 0.9600 EUR CHF. Mais la décision ou non par la BNS de baisser ses taux directeurs fin mars sera déterminante pour la paire EUR CHF.

Toute l’équipe Ben S Digital Change se joint à moi pour vous souhaiter un excellent week-end, et un bon jeûne à tous ceux d’entre vous qui le suivent. Nous nous retrouvons vendredi prochain pour une nouvelle analyse de la paire EUR CHF et de l’évolution du franc suisse sur le marché des changes

X.C.

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