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Bonne et heureuse année à l’EUR CHF
Publié le 10 January 2025
Temps de lecture < 19 min.

Bonne et heureuse année à l’EUR CHF

Bonjour à tous et tous nos vœux pour cette nouvelle année 2025. Nous espérons que vous avez profité des fêtes et êtes remis de vos agapes. Vous êtes nombreux en ce début d’année à convertir vos francs suisses en euros et inversement. L’effet des primes de fin d’année sans doute. L’euro se déprécie face au dollar et le cours de change du franc suisse, loin de s’apprécier, s’accroche à celui de la monnaie unique. Mais jusqu’à quand ? Nous consulterons les avis de quelques experts alors que la Banque Nationale Suisse est à la manœuvre pour tenter de brider les taux de change du franc suisse.

Une vignette ?

Pour commencer cette nouvelle année, un petit rappel à ceux d’entre vous qui ne se déplacent pas qu’en « mobilités douces ». Il vous reste jusqu’au 31 janvier pour acheter votre vignette suisse. Elle est en vente au prix de 40 francs dans tous les bureaux de change Ben S Shop and Change.

L’EUR CHF en 2025

Est-ce le meilleur moment pour profiter du cours de change du franc suisse, qui se maintient par rapport à l’euro, malgré la baisse de ce dernier face au dollar américain ? L’euro entrainera t’il le franc suisse dans sa chute, avec des taux d’intérêts directeurs suisses extrêmement bas ? Le franc suisse sera-t-il toujours l’objet d’opérations de « carry trade », provoquants des achats en masse de devise suisse et augmentant la pression sur l’EUR CHF ? Ou la BNS parviendra t’elle par le jeu des taux et des interventions sur les marchés des changes à arrimer le franc suisse à l’euro ?

Cours de change du franc suisse selon quelques experts

Si Matthias Geissbühler, expert Forex chez Raiffeisen, estime quant à lui que le franc suisse devrait rapidement atteindre 0.9100 EUR CHF, la Banque Nationale Suisse intervient depuis plusieurs mois pour juguler l’envolée du franc suisse face à un partenaire européen affaibli. Ainsi en octobre, l’institution a-t-elle apporté 750 millions de francs suisses sur les marchés des changes, dans le but de limiter la hausse du franc suisse et de reconstituer ses réserves de change. C’est peu, si l’on considère ses interventions passées. Si le scénario de l’expert de Raiffeisen se confirmait et que la BNS ne parvenait plus à retenir le cours de change de sa devise, les entreprises suisses en subiraient le contre coup.

La perspective d’une politique commerciale américaine protectionniste, l’instabilité politique qui se fait jour en Europe et la baisse de la production industrielle affaiblissent l’Europe, et rendent l’euro moins attractif. Le partenaire immédiat de la suisse a désormais des « pieds d’argile ». Le manque de débouchés pour les entreprises suisses qui font face à des couts de matière première élevé en amène déjà un certain nombre à envisager de mettre une partie de leurs salariés au chômage partiel. Certaines se montre résilientes et ont bien adapté leur stratégie face à la conjoncture. Et fort heureusement, le secteur des services n’est pas touché pour le moment et semble en position de dégager de la croissance pour l’année 2025 selon les experts du secteur.

L’avis d’un autre analyste.

Si l’euro s’affaibli sur les marchés des changes, le cours de change du dollar américain reste soutenu face au franc suisse. Une économie américaine solide et la politique monétaire de la banque fédérale, permettent à l’industrie suisse de limiter les risques de change grâce aux exportations vers son premier partenaire, les Etats Unis. Le dollar a repris 5% depuis l’élection américaine face au franc suisse, 6% face à l’euro, et permet à ces entreprises d’équilibrer une partie du manque à gagner dans leur commerce avec l’Europe. Pour Manuel Feirreira, économiste en chef de la Banque Cantonale de Zürich, les estimations donnent un cours de change de l’USD CHF à 0.8700 de moyenne sur l’année 2025, ce qui est moins favorable aux acteurs de l’économie suisse, tributaires d’une reprise mondiale de l’économie qui Etats Unis mis à part, se fait attendre.

Des hauts et des bas.

Avant la baisse spectaculaire des taux directeurs de la Banque Nationale Suisse, le franc suisse avait connu un pic début décembre à 0.9260 EUR CHF. Mais la décision de la banque nationale a ancré le taux de change moyen du franc suisse aux alentours de 0.9400 EUR CHF. Taux de change autour duquel il gravite depuis lors. Loin des cours de change encore et toujours soutenus du franc suisse, la crise qui secoue la Grande Bretagne ramène les couts de l’emprunt et des taux d’intérêts bancaires au royaume unis à un plus haut depuis 1998. Et voit la livre sterling flancher face au dollar américain à un plancher qu’elle n’avait pas atteint depuis un an. Cette situation amène à des craintes pour les prêts hypothécaires britanniques. Madame Reeves, la chancelière de l’échiquier a été vivement critiquée pour avoir augmenté les impôts de 30 milliards de livres sterlings, (33.6 milliards de francs) et emprunté 40 milliards de livres sterling, après les promesses contraires du gouvernement travailliste. Si la Grande Bretagne ne fait plus parti de l’Europe, c’est un autre grand pays de l’Europe qui se trouve en grande difficulté actuellement. Si vous investissez voyagez vers la Grande Bretagne, la facture sera moins salée. La livre sterling est à un cours de change plus favorable.

Cours du franc suisse résilient

Face à la situation de tous ces pays européens, aux difficultés politiques, à la gestion économique et budgétaire complexe, et aux erreurs répétées des politiciens et de nombreux dirigeants européens, la Suisse fait figure de bon élève. Le franc suisse au contraire reste proche de ses plus hauts historiques. Mais tout bouge très vite à présent sur la scène internationale.

Que faut-il attendre du franc suisse en 2025 ?

Le consensus des experts financiers qui tablent sur une hausse du franc suisse due à la faiblesse de l’environnement immédiat, prend en compte le risque inflationniste de la politique de Donald Trump. La Fed pourrait renoncer à son programme d’assouplissement des taux pour faire face. Mais divers facteurs peuvent influer sur l’économie suisse et sur le rôle de valeur refuge du franc. Au premier rang desquels, la fin annoncée ou escomptée des conflits en Ukraine et au proche orient. Une paix entre l’Ukraine et la Russie verrait l’EUR CHF progresser considérablement, ramenant un semblant de stabilité sur le continent. L’inconnue consiste en la politique agressive du président américain dont les décisions pourraient influer sur le cours des affaires. Les menaces et les intimidations qu’il fait peser dans de nombreux domaines, annexion y compris par la force du Canada et du Groenland etc… barrières douanières contre l’Europe, notamment si elle n’achète pas plus de pétrole américain, sont à la fois un saut dans l’inconnu, et le moyen de débloquer pour la guerre en Ukraine par exemple, des situations figée et gelées.

La question se pose alors, dans une Europe en déclin, de savoir si l’ilot suisse gardera son image de stabilité et de sécurité. Ou si l’économie suisse sera affaiblie par le défaut de demande par rapport à l’offre ultra qualitative qu’elle apporte. 2025 est une année charnière, pour la Suisse et le franc suisse en tant que valeur refuge.

Lol !

Rassurons-nous, le président Trump n’a pas encore exigé que la Suisse devienne le 52ème  ,53ème , ou 54ème  état des Etats Unis  qui en comptent pour le moment 50.

Selon Tobias Knoblich, le franc suisse continuera à être demandé en 2025, pour pallier aux incertitudes politiques. Achat et voyages bénéficieraient alors de taux de change très favorables, y compris pour les frontaliers qui convertissent leur salaire en euros.

La semaine de l’EUR CHF

EUR CHF

L’euro, ce lundi à l’ouverture des marchés valait 0,9378 francs suisses. Après avoir heurté une résistance, mardi, la monnaie dite « unique » ayant atteint un maximum hebdomadaire à 0,9438, l’EUR CHF a rebroussé chemin pour se fixer à nouveau sur son socle autour des 0.9400 EUR CHF. La paire de devises est donc stable dans l’attente des résultats et des effets de la politique du futur président des USA.

A l’heure à laquelle nous rédigeons ces lignes, l’EUR CHF vaut 0.9418 EUR CHF. 100 pips plus haut que lors de notre dernière analyse de la paire EUR CHF.

USD CHF

Les mouvements sont plus violents pour le dollar face au franc. Après un début de semaine à 0,9097 USD CHF, le billet vert a plongé sous un seuil de 0,9010 USD CHF dont il est remonté près des niveaux actuels avec un dollar fort dont le cours de change se situe près des 0.9192 USD CHF. Le dollar se situe 150pips plus fort que là où nous l’avions laissé. Un dollar fort reste bon pour les exportations suisses mais pas forcément pour la balance des paiements. L’inflation importée peut-elle réapparaitre ?

Marchés et commodités

C’est une modeste remontée pour les actions européenne, interrompue mercredi par les rumeurs de CNN : Donald Trump pourrait actionner l’état d’urgence pour lever des barrières douanières extrêmement élevées face au reste du monde. La nouvelle n’a pas trop perturbé le SMI qui a progressé toute la semaine. Le Dow Jones a lui reculé de 100 points, à 42635, le Nasdaq de 400 points, entrainé par Nvidia qui a cédé 6%, Tesla, de 410 à 394 après un plus haut à 485 dollars le 16 décembre. Gageons qu’après l’investiture les sociétés du magnat Elon Musk prendrons de la valeur dans le compartiment des technologiques.

Le SMI suisse a enchainé depuis le début de l’année sa septième séance consécutive de hausse, ce qui contraste avec les craintes pour l’économie suisse tributaire de ses clients.

Outre-Atlantique, Une réunion de la Fed s’est achevée par une douche froide pour les investisseurs qui espéraient une politique monétaire de réduction des taux d’intérêts. La Fed a enrayé tout suspens face à la pression inflationniste présente et à venir, et aux effets de la politique promise par Donald Trump. Ce qui laisse le champ libre à la Banque Centrale Européenne pour baisser les siens et soutenir les entreprises du vieux continent. Cela promet de nouvelles baisses de l’euro qui momentanément passé la barre des 1,0280 face au dollar.  Les investisseurs prévoient désormais deux baisses de taux pour l’ensemble de l’année seulement. Mais en cas de retour de l’inflation, ces prévisions deviendraient optimistes. En Chine par ailleurs, toujours aucun signe de redémarrage de l’économie malgré les nombreux plans de relance. Pékin soutien le Yuan renminbi et anticipe un risque de déflation avec une inflation à 0,1% actuellement. Les autorités doivent composer avec le problème inverse des Etats Unis.

SMI

Quelques recommandations ?

Ben S Solutions de change ne s’associe en aucune manière à ces recommandations. Elle ont été relevées auprès d’avis émis par les établissements cités :

Compagnie Financière Richemont, le titre est recommandé par Royal Bank of Scotland qui relève l’objectif de cours à 145 francs suisses.

Lindt passe de surperformance à sous performance et perd 1,80%, ainsi noté par Bernstein.

Pour rester dans le chocolat, entre autres, mais pas que, Berstein toujours, réduit l’objectif de cours de Nestlé de 80 à 73 francs suisses.

Enfin pour UBS, Kepler Cheuvreux recommande d’acheter

Encore une fois, toutes ces recommandations n’engagent que les établissements qui les ont émis. Ben S Solutions de Change n’émet aucune opinion ni recommandation sur l’évolution de ces titres en bourse.

Sur le marché suisse, Sika a annoncé l’augmentation de ses parts de marchés et de sa croissance, selon Thomas Hasler. Les ventes ont bondi à 11,7 milliards de francs suisses soit 7,4% d’augmentation. Les positionnements stratégiques de l’entreprise ont permis une pénétration dans l’environnement du secteur. De nombreuses entreprises suisses comme Sika se sont positionné directement au cœur du marché américain, rendant inopérantes les sanctions à venir de Donald Trump. L’action malgré ces annonces n’a pas brillé ces dernières semaines. 

Le SMI le 20 décembre, jour de notre dernière analyse, était plombé à 11300 points. Il se porte mieux juste sous les 12000 points. Depuis, Roche et Lonza, Partners group et UBS ont performé de plus de 6% en un mois. 

Le groupe Roche, qui rachète le groupe Poseida Therapeutics dont il prend le contrôle pour un total de 1,5 milliard de francs suisses. Les actions de la biopharmaceutique cesseront d’être négociées au Nasdaq dès l’opération achevée. 

Cours des hydrocarbures

Nous nous étions quittés sur un cours du baril à 73 dollars. Le pétrole, baril de brent  en mer du nord vaut 4 dollars de plus et le dollar est plus cher. Voilà qui pèse encore un peu plus sur la rentabilité des entreprises suisses et européenne. Pourtant l’OPEP + a revu à la baisse la prévision de  demande en 2025 sur fond de ralentissement de la croissance mondiale et de hausse de la production qui est prévue pour une augmentation de 1,9 millions de baril par jour, malgré la prorogation des coupes de production des pays membres. La « faute » aux Etats Unis. Si vous paniquez ces jours-ci face à l’augmentation des cours du baril, prenez votre mal en patience.

La vague de froid dont le manteau blanc recouvre le nord des Etats Unis a poussé les cours à la hausse, malgré des stocks excédentaires, et le risque de déflation en Chine dont l’économie ralenti encore n’a pas arrangé les affaires des pétroliers.

Les prix du gaz naturel, eux, convaincront les plus récalcitrants, de passer à des sources d’énergie alternatives, sauf dans des secteurs très consommateurs, comme ceux qui touchent à la fabrication du verre pour lesquels le gaz est irremplaçable. Le mégawatt heure est ainsi passé en 3 mois de 2,70 dollars à 3,70 ! 35% d’augmentation. Les récents évènements liés à la guerre en Ukraine en sont la principale raison.

Or

Les cours de l’or, se maintiennent à la hausse. Le métal jaune a repris 50 dollars depuis notre dernière analyse, à 2675 dollars l’once. Le vreneli et le napoléon ont peu évolués à 453 francs l’unité en bon état. Le lingot de 1 kilo d’or pur 999 millième vaut 78400 soit 4000 francs suisses de plus qu’avant les fêtes. L’or reste une valeur de repli alternative plutôt sûre. Si la réserve d’or des Etats Unis caracole en tête de tous les classements, avec 8133 tonnes d’or, la Suisse dispose elle de 1040 tonnes d’or, stockés principalement en Suisse mais aussi à la Banque d’Angleterre et au Canada. Cela représente 81 milliards de francs soit l’équivalent de tous les francs suisses en billets en circulation dans le monde. L’Allemagne la surpasse pourtant avec 3300tonnes et la France avec 2400 tonnes d’or.

BTC and Co

Si le prix du métal jaune progresse, le cours du bitcoin après avoir repassé lundi la barre des 100000 dollars, à 102400 dollars au plus haut, rechute face à la vigueur de l’économie américaine et à la probabilité grandissante de voir la banque fédérale américaine maintenir ses taux en fin de mois. La tendance pèse sur les investissements risqués puisque le Bitcoin a perdu presque 10%. Mais l’accession au bureau ovale de Donald Trump, que l’on sait favorable au monde des crypto monnaies et qui veut instaurer un secrétariat d’état aux monnaies digitales pourrait relancer le bitcoin très au-delà des 100000 dollars.

Un Bitcoin vaut actuellement 94500 dollars soit 86200 francs suisses au taux de change de ce vendredi.

Des milliards en bonus pour la Suisse

Alors que l’inflation suisse chute à nouveau, de 0.1% en décembre, augmentant la probabilité d’une nouvelle baisse de taux, la Banque Nationale Suisse a totalisé selon les experts d’UBS 80 milliards de francs suisses de bénéfices. Selon les accords passés, la BNS devrait verser 3 milliards de francs suisses à la confédération et aux cantons. Une manne bienvenue pour les budgets de ces derniers à une période charnière pleine d’inconnues. La BNS devra rembourser 53 milliards de pertes de change accumulés en 2023, utilisés entre autres pour réguler et contrôler les cours de change du franc suisse face à un large panel de devises étrangère, alors que le franc suisse jouait un rôle exacerbé de valeur refuge. Cette somme est donc à déduire de ces 80 milliards de bénéfices. Nous saurons la semaine prochaine dans le détail ce qu’il en est puisque l’institution annoncera ses résultats et leur destination. Nous nous donnons donc rendez-vous la semaine prochaine. Nul doute que cela aura un impact sur les taux de change de l’EUR CHF lorsque vous convertirez vos francs suisses en euros dans des bureaux de change ou sur la plateforme de change digital.

En attendant, un beau dimanche ensoleillé nous attend. Gardez le moral.

A faire à Genève et aux alentours

Un peu de tourisme ? Vous pouvez télécharger l’application https://www.geneve.ch/agenda/musee-ciel-ouvert , pour découvrir 300 œuvres majeures de la ville de Genève. Un guide digital donc qui vous fera marcher de curiosités en œuvres d’art selon votre endurance et votre motivation.

Toujours en extérieur, les amateurs d’escape games pourront choisir entre la vieille ville et le parc des Bastions. De 9h00 à 19h00, partez à l’aventure entre amis ou en famille et tenter de résoudre les énigmes. Le lien suivant vous y mènera https://www.alea-escape.com/

Bien au chaud, à Bonneville en Haute Savoie, profitez d’un concert High Intensity evening pour commencer l’année en musique. Les groupes locaux promettent de mettre le feux ce samedi à partir de 19 heures. Et pour ne rien gâter, le spectacle est gratuit. Rendez-vous à la salle Sc’art à B, au 137 Av. Pierre Mendès France à Bonneville.

Cela ne vous empêchera pas de profiter de la Grande odyssée VVF, 1ère rencontre de chiens de traineaux d’Europe qui se déroulera dans le prestigieux décor de Megève et sur des dizaines de kilomètres de pistes. 68 mushers de 8 nations parcourront 400 Km tous réunis. L’adresse, Cote 2000, 3460 route de la Cote 2000, 74120 Megève. Renseignements auprès de l’office de tourisme.

Voilà pour cette rentrée mouvementée, sauf pour l’EUR CHF. Nous nous retrouverons la semaine prochaine pour une nouvelle analyse hebdomadaire de la paire EUR CHF. Toute l’équipe de la rédaction de Ben S Solutions de Change se joint à moi pour vous réitérer nos meilleurs vœux et vous souhaiter un agréable week-end.

X.C.

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