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0.9665 EUR/CHF, Les jeux sont faits, rien ne va plus.
Publié le 29 September 2023
Temps de lecture < 16 min.

0.9665 EUR/CHF, Les jeux sont faits, rien ne va plus.

L’équipe rédactionnelle de Ben. S Digital Change est ravie de vous retrouver en ce début d’automne, en direct du salon du frontalier, à La Roche sur Foron.

Bonjour à tous,

Venez nombreux nous rencontrer pour tenter votre chance. Ben S Solutions de Change met en jeu de très nombreux lots sympathiques. Vous aurez l’occasion de vous amuser et de vous instruire, au salon Roche Expo, aujourd’hui et demain, où seront présent de nombreux acteur de la vie frontalière, assureurs, recruteurs, « chasseurs » de têtes, entreprises et maisons de placement…

Pour les marchés boursiers, c’est aussi l’automne. Ce ne sont pas seulement les feuilles qui tombent, quoi que, mais aussi les cours et les taux de change des monnaies européennes. Les cours reculent, depuis la mi-septembre, mais ce n’est pas encore un krach. Viendra t-il ? Et si oui de Chine ? D’Europe ? Probablement pas des Etats-Unis dont l’économie, renforcée par les cours du pétrole, semble résister à la hausse des taux d’intérêt, en pause, et portée par les valeurs de la tech, aux premier rang desquelles l’IA tient le haut du podium.

Affaire à suivre

Par voie de conséquence, les rendements obligataires ont progressé.

Pas ceux du crédit Suisse bien sûr, qui ne sont plus. Le Crédit Suisse d’ailleurs qui est de nouveau sous les projecteurs, du Department of Justice des USA. Ainsi cette fois qu’UBS à la suite de son rachat de la banque au deux voiles. UBS, dont les actions ont exagérément chuté mercredi matin, de 8% ! à l’annonce de l’enquête préliminaire menée par les autorités américaines, pour finir la séance boursière à -2.9% . Le DoJ enquête sur la gestion des comptes des clients sous sanctions ces dernières années, en rapport avec le conflit en Ukraine et l’invasion de la Crimée. Si l’enquête débouchait sur une nouvelle affaire, assortie de preuves irréfutables, les ex dirigeants de Crédit Suisse ne nous auraient vraiment rien épargné.

…à suivre, donc.

1,75%, le franc suisse à Crédit

Un mois de septembre animé pour l’EUR/CHF

La paire EUR/CHF a changé de palier : c’est la banque Nationale Suisse qui a créé la surprise la semaine dernière en déjouant les pronostics, mais en toute bonne logique. Le franc suisse descend d’une marche face à l’euro, après des semaines de stabilité autour d’un cours pivot à 0.9550 EUR/CHF.

La BNS passe son tour. Le CHF aussi

Malgré que sa définition de la stabilité des prix soit de 1.5% d’inflation, son objectif de taux d’inflation sous les 2% est atteint. L’économie suisse s’essoufflant devant les carnets de commandes allégés des clients déclinants de la Suisse, la BNS a passé la main : Son taux d’intérêt directeur restera à 1.75% mais une hausse n’est pas exclue si nécessaire, en fin d’année.

EUR/CHF : De belles courbes

La courbe magnifique de l’euro/chf a bondi de plus de 100 pips en un instant. On peut imaginer que l’intelligence artificielle des bots (ordinateurs) des traders a passé les ordres d’achat de la paire et ordonné la vente de francs suisses en une fraction de seconde. Et le cours de l’EUR/CHF est ainsi passé jeudi dernier, de 0.9555 EUR/CHF, à 0.9660 EUR/CHF, pour se situer à l’heure à laquelle nous écrivons ces lignes à 0,9652 EUR/CHF. Pour le cas où l’EUR/CHF poursuivrait à la hausse, la BNS vendra probablement une part de sa réserve de devises, mais elle n’a pas formulé son intention de réduire ses réserves de change à moyen et long terme.

Le dollar dans une boule de cristal ?

Au début du mois, les pronostics étaient favorables à une hausse de taux du côté de la FED. Cela ne s’est pas produit, mais au même moment, les représentants des banques centrales américaines ont promis des hausses de taux continues dans les mois à venir pour juguler l’inflation. Et les investissements de couverture et à risques qui s’orientaient vers une baisse du dollar, montrent désormais une prévision de hausse du dollar qui se traduit dans les faits et semble devoir perdurer. Jusqu’où le dollar remontera t-il?

La Banque Nationale Suisse réserve ses cartouches

Alors qu’il y a huit jours, la BNS, attendue sur une hausse de ses taux directeurs, passait la main, la Banque Centrale Européenne avait augmenté les siens à 4%. Un record, une semaine plus tôt, tout en promettant que ce serait la dernière. La Fed, à l’instar de la banque d’Angleterre, restées sur leurs taux actuels, promettent d’augmenter les leurs, et prévoient pour l’année 2024 de conserver des taux élevés. Les investisseurs ne savent plus quoi penser face à une inflation qui résiste, sur fond de hausse provoquée des énergies fossiles. Le baril de pétrole, parait bien décidé à approcher les 100 dollars ! Et la demande ne faiblit pas.

Ce qui nous conserve un franc suisse encore fort, un euro faible face au dollar, un dollar mécaniquement en forte hausse face au franc suisse, qui marque le pas. Le franc suisse se négocie au taux de 0,9104 USD/CHF, contre 0.88 USD/CHF il y a un mois. Soit pas loin de 4% d’augmentation.

Conjectures de spécialistes sur la vigueur du dollar

Les stratèges de la Banque of America spécialisés sur le marché des changes voient « un signal se présentant en golden cross pour le DXY au Q4 2023 ». Ces termes réservés aux initiés sont en résumé (après recherches) une figure technique rare expliquant que le dollar index ou DXY devrait monter face aux autres devises. DXY est l’un des nombreux indices, celui-ci mesurant l'évolution du dollar américain face à un panier de six autres devises étrangères. Cet index intéressant dans les prévisions prend en considération l’euro qui compte pour 57,6%, le Yen pour 13,6%, la livre sterling pour 11,9%, 9,1% pour le dollar canadien, 4.2% pour la couronne suédoise, et 3,6% pour notre franc suisse.

En un quart de siècle dans 85% des cas similaires, une hausse du dollar a suivi dans les 40 à 45 jours ce type de configuration. Ces certitudes n’engagent que la BofA, et ses spécialistes, mais font consensus outre-Atlantique.

A noter que les Etats Unis sont aux premier rang des producteurs de brut. Les couts élevés du baril n’affectent pas leur économie, bien au contraire. Bien au contraire des européens par exemple, dont les taux des devises sont en net repli. Et leur baisse semple pérenne. Le franc suisse a perdu du terrain face au dollar. Les deux monnaies étaient à parité égale l’année dernière à la même période. Ne serait-il pas étonnant, si l’Europe continue à s’enfoncer davantage, de voir cette situation se répéter ?

Les fondamentaux du moment

SMI

La baisse continue toute la semaine, s’est accélérée hier jeudi, pour atteindre ce matin 11000 points à l’ouverture. La semaine a commencé sur les 11000 points, et il est actuellement à 11000

Dollar cher + taux d’intérêts chers + pétrole cher = Marché actions en panne d’essence.

Matières premières et Énergie

Pétrole brut :

Le cours du brent en mer du nord après 7 jours de baisse, a atteint mardi un cours du baril minimum de 90 dollars, avant de repartir à la hausse vers les 95 dollars. Le cours se situe à présent aux alentours de 95,05 dollars le baril.

L’once d’or fin

Avec une moyenne supérieure à 1920 dollars tout au long de l’été, l’once a entamé une chute en début de semaine, pour se replier sous les 1880 dollars. Il est actuellement à 1874 dollars. Le vreneli 20 CHF vaut actuellement 340 francs suisses, et le napoléon 20 francs suisses, son cousin français, 343 francs suisses. Les cours de l’or ne suivent pas tout à fait en contresens la courbe baissière des bourses en cette fin de mois de septembre.

Produits agricoles :

Les prévisions de récoltes de blé au Canada, en Australie, et en Amérique du sud étant moindres qu’à l’accoutumée, les opérateurs pourraient resserrer l’offre dans le courant de l’année. C’est ce qu’ont anticipé les marchés, qui portent à la hausse les contrats à terme sur le blé, le maïs, et quelques céréales. Mais l’arrivée en masse de produits agricoles russes à prix cassés ces derniers jours pourrait changer la donne.

De bonne récoltes de maïs et de soja sont également en prévues aux USA et en Afrique du sud. On peut donc espérer une année sans disette quant à l’approvisionnement en produits agricoles.

Cryptomonnaies

La capitalisation totale du marché des cryptomonnaies est en recul de 6% sur ces 15 derniers jours, soit 60 milliards évaporés ou retirés du marché, qui ne pèse plus désormais qu’1 trillion de dollars. Nous avions quitté le cours du Bitcoin à 26600 dollars. Il est désormais de 25000 dollars.

Soldes : La quinzaine de l’EUR/CHF

Le 15 septembre, un euro valait jusqu’à 0.9529 francs suisses.

Il valait 0.9569 EUR/CHF avant l’annonce de la BNS concernant le maintien de son taux d’intérêt directeur, jeudi 21 septembre, et 0.9667, un instant plus tard. La paire de devises a dès lors cherché son point d’équilibre dans une fourchette comprise entre 0.9622 EUR/CHF, et 0.9692 EUR/CHF, avec depuis, une tendance à monter régulièrement.

L’EUR/CHF a démarré la semaine à 0.9684 EUR/CHF. A son taux de change le plus intéressant de la semaine pour les acheteurs, l’euro cotait 0.9660, hier à 9h30. Son pic avait été atteint le 26 septembre à 6h30 avec un taux de 0.9692EUR/CHF. Précisons que M. Juckes, du groupe SG, ex Société Générale, a déclaré que l'euro "se dirigeait vers la parité", en référence au seuil de 1 dollar

Taux de change notables :

Les taux de la semaine qui ont retenu notre attention sont bien sûr l’EUR/CHF, à présent à 0,9650 EUR pour un franc suisse, en fort recul comme nous l’avons vu, suite à l’annonce de statut quo de la Banque Nationale Suisse,

l’USD/CHF, comme nous l’avons également vu, à 0,9101, l’EUR/USD, dont le cours s’est littéralement effondré depuis la mi-juillet, quand il cotait au plus haut 1,1200 EUR/USD, pour arriver cette fin septembre vers 1.0500 EUR/USD.

La livre sterling. Elle voit son cour de change atteindre 1.12 GBP/CHF, en hausse constante et régulière sur la semaine face au franc suisse, mais en baisse constante face au dollar, avec un plus bas sur 6 mois contre la devise américaine.

Le dollar, monnaie d’échange internationale que l’assemblée des BRICS rêvait de supplanter par une monnaie de substitution, semble donc finir l’année en force. Là aussi, les annonces de la FED, ne sont pas sans conséquences.

Bien au contraire, le principal pays du groupe des BRICS, la Chine, qui représente à lui seul 70% des économies du groupe, fini l’année en difficulté avec la menace de faillite toujours plus grande, des principaux acteurs de son secteur immobilier qui plombe l’ambiance boursière mondiale. On notera le lapin posé par EVERGRANDE, le plus grand constructeur chinois, à ses débiteurs, au rendez-vous fixé et attendu de longue date, pour régler des intérêts d’emprunt.

Son dirigeant, Xu Jiayin Hui Ka Yan est à présent et depuis hier, mis en examen et assigné à résidence. L’action en bourse du géant chinois de l’immobilier est suspendue toujours depuis hier, après une chute de 19% à la bourse de Hong Kong. Mais le séisme économique n’a pas engendré de répliques au niveau des bourses mondiales. Rappelons la dette immobilière chinoise de 10000 milliards de dollars. Ceci n’est pas sans rappeler la crise des subprimes, il y a 15 ans. Il est à souhaiter, que les actifs en question n’ont pas été eux aussi vendus à l’international sous forme d’actifs pourris et de sous-produits de créances douteuses, comme ce fut le cas aux Etats-Unis à l’époque.

Quelles conséquences pour le reste du monde, pour la Suisse ? Pour le franc suisse?

Quand les Etats Unis éternuent, le reste du monde prend froid. Avec une croissance ralentie, un taux de chômage record des jeunes… Les spécialistes estiment cependant que les conséquences pour le reste du monde resteront limitées. Les multinationales, leurs salariés, et toutes les entités n’ayants aucun lien avec la Chine ressentiront tout de même quelques effets.

Deborah Elms, executive director de la chambre de commerce de Singapour affirme que seront touchés toutes les structures en lien avec la consommation chinoise. Apple, Volkswagen, ou Burbury par exemple, parmi des milliers d’autres, perçoivent une part considérable de la consommation intérieure chinoise et les conséquences seront ressenties par bon nombre de leurs fournisseurs de par le monde.

Si les consommateurs chinois réduisent leur train de vie,

La Chine pèse pour un tiers de la croissance mondiale. Mais Georges Magnus, économiste au centre d’études de la Chine de l’Université d’Oxford, le rôle de moteur de la prospérité mondiale a été exagérée. Le commerce extérieur de la Chine, du fait notamment de la politique protectionniste du pays, est principalement basé sur l’exportation, et laisse la part des importations reste très inférieure.

Les plus gros exportateurs vers la Chine sont l’Australie, le Brésil, et quelques pays d’Afrique.

Bonne nouvelle

C’est une bonne nouvelle pour les entreprises et les consommateurs du reste du monde qui se débattent contre l’inflation. Le ralentissement structurel chinois devrait amener à une baisse des prix. La Chine avait cependant investi un trillion de dollars à l’étranger pour financer les ambitions de son expansion et de son influence. Il est probable que le robinet se tarisse à moyen terme. De nombreux chinois ne verront pas le logement fini qu’ils ont pourtant payé. Le géant de l’immobilier se targue de mener à bien (?) 1300 projets dans 280 villes. L’entreprise s’est diversifiée dans des secteurs aussi diverses que les assurances, le football, l’agriculture et l’élevage, les eaux minérales ou les panneaux solaires.

La chine est loin

Avec 400 milliards de dollars de dette, EVERGRANDE est l’une des entreprises les plus endettées au monde.

Le commerce extérieur de la Suisse vers la Chine ne figure même pas dans le tableau des dix premiers clients de la Suisse.

Si le géant tombe, et entraine avec lui une galaxie d’entreprises, la Suisse n’en sortira peut-être pas indemne. Mais le franc suisse servira-t-il encore de monnaie/valeur refuge ou pâtira-t-il du recul économique général ? Nous voulons être optimistes. Le franc suisse rassure. La Suisse rassure. Et aux yeux du monde, ses montres et ses chocolats restent une valeur sûre.

La Suisse a deux devises : le franc suisse,

Et : Unus pro omnibus, omnes pro uno. Un pour tous et tous pour un, pour ceux d’entre vous qui comme moi n’ont pas fait latin

Et à l’heure à laquelle je vous parle, le gros lot n’a toujours pas été gagné ! Je vous laisse la surprise, si vous nous rejoignez, vous pourrez tenter votre chance. Toujours en direct du salon, l’équipe de rédaction vous donne rendez-vous la semaine prochaine, pour étudier l’évolution de la paire euro/CHF.

X.C.

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