
EUR/CHF: Le Krach du CHF/EUR
L’actualité économique de cette semaine aura été très mouvementée pour les cours de change de l’EUR/CHF et de l’USD/CHF. Marquée par la réunion de la Banque Centrale Européenne, et surtout par les déclarations et les actes de Donald Trump, les places financières et les devises ont été entrainée sur des « montagnes russes ». Ou Trumpo-Russo-Ukrainiennes. Le dollar américain et le franc suisse ont a subi une dégringolade sur toute la fin de semaine. Le cours de change du franc suisse a repris aujourd’hui de la hauteur.
Convertir des francs suisses en euros ou en dollars aux cours de change de cette fin de semaine induisait une perte de 2,5% pour l’euro et 4% pour le dollar par rapport au début de la semaine. Mais ce n’est plus tout à fait le cas. Et si l’on en croit certains analystes, cela pourrait n’être que le début.
A vos bureaux de change, prêts ? Partez !
Les canons ne se sont pas encore tus, mais le paradigme a changé. L’ordre du monde est soudain différent. Et c’est bien de différents qu’il s’agit. L’Europe a perdu son parapluie américain et s’il fait beau aujourd’hui, il pourrait bien finir par pleuvoir. Des obus selon le président français.
Vendredi soir, une altercation entre les président Trump et le vice-président Vence d’une part, et Volodimyr Zelinsky le président Ukrainien d’autre part, a mené à l’arrêt de l’aide américaine en Ukraine et au retrait de ce que l’on appelait le parapluie américain en Europe. Le résultat : Plusieurs réunions d’urgence des chefs d’états européens et l’annonce d’un plan d’investissement de 800 milliards d’euros dans l’armement, agrémenté de plusieurs centaines de milliards d’euros de prêts et d’aides diverses. Les actions des sociétés fabricant de l’armement en Europe portent les marchés européens qui performaient déjà. Les cours de change de l’euro face au dollar et au franc suisse se sont envolés après les annonces de l’Europe et l’acceptation par l’Ukraine des exigences américaines. L’EUR/CHF a atteint un plus haut de 9 mois, et l’USD CHF de 10 mois hier. Et ce, avant même la réunion de la Banque Nationale Suisse théoriquement censée faire baisser les cours de change du franc suisse, en fonction de l’intensité de la baisse de ses taux d’intérêt directeurs qu’une majorité d’experts bancaires prévoient aux alentours de 0,25%.
La BNS fera le franc suisse et le beau temps
Il faut prendre en considération que le taux d’inflation suisse est à son plus bas niveau depuis 4 ans. Nul doute que la BNS prendra cette donnée en considération : De nombreuses voix s’élèvent pour ralentir les actions de l’administration Trump qui commence à appliquer son programme de hausse tarifaires douanières. Et si les cours de change du franc suisse se maintiennent à un niveau proche de celui qu’ils ont atteint cette semaine, l’autorité monétaire suisse pourrait décider de « garder des cartouches » au cas ou l’inflation ferait son retour. Nous aurons la réponse dans quelques jours.
EUR, CHF, USD : la valse des cours de change
Déjà, hier matin, les cours de change de l’euro et du dollar refluaient fortement. La volatilité est de mise cette semaine, et l’actualité dicte les cours de change. Donald Trump menace, le cours du franc suisse grimpe. Donald Trump lâche l’Europe et celle-ci réarme, le franc suisse plonge, délesté de son rôle de valeur refuge devant des promesses de croissance européenne keynésienne. Donald Trump éternue et il remonte, Donald Trump monte les tarifs douaniers avant de laisser finalement un répit à ses interlocuteurs, les cours de change du franc suisse remontent avant de rechuter. Donald Trump force l’Ukraine à faire la paix à ses conditions, le franc suisse n’en fini plus de voir ses cours chuter.
Pour toutes réclamations :
Vous désirez connaitre les prochaines évolutions de la paire EUR/CHF ? Demandez à Donald Trump,1600 Pennsylvania Avenue NW, Washington, DC 20500, États-Unis. Et accessoirement aux banques centrales. Les financiers ne savent plus où donner de la tête. Les financiers ne savent plus où donner de la tête. Hier, la banque centrale européenne n’a comme toujours surpris personne, avec une baisse de 0,25% de ses taux d’intérêt qui ont probablement bien contribué à assouplir la baisse des cours de change de l’EUR/CHF, mais n’a pas calmé l’augmentation de l’EUR/USD, le billet vert bas apportant à la fois une compétitivité à l’export pour les Etats Unis, des facilités d’investissement selon les vœux de l’administration Trump, et un coût de l’énergie plus abordable.
La semaine de l’EUR/CHF
EUR CHF
Nous nous étions quittés vendredi dernier avec un cours de change du franc suisse contre euro, à 0,9383 EUR/CHF. Jusqu’à mardi 16h15, le franc suisse demeurait très fort, avec un minima à 0,9358 EUR CHF. Quelques minutes plus tard, l’EUR/CHF a entamé son ascension. Celle-ci a atteint son point culminant hier matin très tôt, avant de buter sur une résistance supposée à 0.9634 EUR/CHF, 270 pips plus haut ! 2,7% en 2 jours. L’EUR/CHF ne nous avait plus habitué à cela depuis longtemps. C’est en fait le dollar qui a cette fois entrainé le franc suisse dans sa chute, permettant aux cours de change de l’euro de profiter des promesses d’investissements dans l’industrie militaire, des espoirs de paix, et des craintes des industriels américains sur les effets de la politique de hausse des tarifs douaniers.
Depuis ce pic, l’EUR/CHF a reflué et semble s’être stabilisé vers un taux de change permettant de convertir ses francs suisses pour des euros aux alentours de 0,9540 EUR/CHF.
Alors que nous rédigeons ces lignes, le franc suisse contre euros s’échange à 0.9545 EUR/CHF sur le marché interbancaire.
Le verdict qui dictera l’orientation de la paire de devise se fera dans quelques jours désormais. L’autorité monétaire suisse devrait donner un nouveau cap à l’EUR/CHF.
Et l’USD CHF ?
L’USD/CHF a quant à lui perdu 2% en 2 jours. Rien d’impressionant par rapport à l’USD/CHF. Inquiets des répercussions des hausses des droits de douane, et des réactions et pressions virulentes des industriels américains qui estiment que cette politique risquerait d’entraver la croissance industrielle américaine, le président Trump a modéré ses actions par des exemptions temporaires, et des reports. Les premières données de l’institute for supply management, très suivies par les financiers américains, et le rapport ADP sur l’emploi soulignent un ralentissement de l’activité avec seulement 77000 créations d’emplois sur février, la plus faible donnée depuis 8 mois. Et de la croissance américaine montrant un net ralentissement de l’investissement. Pour finir, on note une accélération de l’inflation américaine.
D’où la chute spectaculaire du taux de change du dollar américain cette semaine. Face à l’euro, le billet vert a perdu 5% en 3 jours. Un record depuis 2008 !
En cet instant, T comme l’on dit, l’USD CHF vaut 0.8784 USD CHF sur les marchés interbancaires. Loin des taux de change du franc contre dollar à 0.9000 USD CHF d’il y a quelques jours.
Marchés et commodités influents sur les cours de change
Corrélation entre marchés et devises
À la suite des annonces allemandes totalisant 500 milliards d’euros et des déclarations françaises, pour un renforcement des commandes d’armement, face au retrait probable des moyens de défense américains, et aux révisions du pacte de stabilité sur les règles d’emprunt, les rendements obligataires allemands et européens se sont envolés. Les perspectives de croissance européenne également. L’EUR/CHF ne pouvait que progresser ainsi que l’euro face au dollar américain affaibli. La hausse des cours de change de l’euro aura été spectaculaire.
Quelques sociétés comme Atos, spécialiste de la cybersécurité, élément clé de la défense de l’Europe, qui a bondi de 50% sur la semaine, ou Thales, groupe français spécialisé lui aussi dans le secteur de la défense et de l’aérospatiale dont l’action a progressé de190 euros à 250 sur la semaine, soit 31%, auront marqué les esprits.
Relance et endettement en Europe, ralentissement et inflation aux Etats-Unis, il n’en fallait pas plus aux devises étrangères pour réagir violement. Les courbes des taux de change de l’EUR/CHF et de l’USD CHF ont virevolté toute la semaine. Les écarts de rémunération de l’argent déterminés par les taux directeurs des banques centrales semblent échapper à ses dernières. Nul doute que la banque nationale suisse sera ravie de voir les taux de change de l’EUR CHF pousser vers la parité mais le premier client de la Suisse à l’export étant les Etats-Unis, la compétitivité des exportations suisses sera grevée par les cours de change de l’USD/CHF. A l’exception des nombreuses entreprises suisses prévoyantes qui ont localisé une partie de leur production en Amérique du nord.
Des +120% sur la seule séance d'hier sur l'opérateur satellitaire Eutelsat, le nouveau Starlink européen, aux progressions de nombreux secteurs, les places financières européennes n’en finissaient plus de multiplier les records. A présent elles prennent leurs bénéfices. La cinquième baisse consécutive des taux d’intérêt de la Banque Centrale Européenne est presque passée inaperçue dans l’agenda macroéconomique tant elle était prévisible, et le DAX, survolté, qui avait passé les 20000 points il y a quelques semaines a atteint 23400 points. Dont 1000 points en une semaine. Le réarmement à marche forcée de l’Allemagne y est sans doute pour quelque chose. Ce matin, les prises de bénéfices font reculer l’indice allemand.
A l’inverse, le Nasdaq et le S&P 500 qui faisaient l’actualité l’an passé, n’en finissent plus de se replier. L’Europe a donc la cote et l’euro avec elle. Le franc suisse ne peut donc que perdre du terrain face à la monnaie unique. Et si l’EUR/CHF a rendu une partie de ses bénéfices, les cours de change de l’euro face au dollar n’ont que très peu reflué.
A signaler : Nvidia -10% sur la semaine, Tesla, -12%, victime de boycotts dû aux prises de positions de son dirigeant, et dont l’effet est difficile à calculer. En Europe, Alsthom, qui a presque atteint sa courbe de Fibonacci qui signale un point de retournement probable, le titre dopé par les annonces de réarmement de l’Europe aura pris 30% sur la semaine !
Ces annonces ont stimulé les rendements obligataires sur tout le continent.
SMI
Comme nous l’avons vu, la Suisse est plus proche des USA que de l’Europe. Non, je n’ai pas besoin de retourner sur les bancs de l’école. Nous parlons ici bien entendu des exportations suisses qui font que notre petit pays niché au cœur de l’Europe a pour premier partenaire à l’export : Les Etats Unis. D’où l’effet d’entrainement du dollar américain qui a entrainé cette semaine les cours du franc suisse à la baisse. Ce matin, les places financières reculent, le Nasdaq perd 2,7%, le DAX 1,5 et les autres places européennes autours d’un pourcent.
Le SMI n’a pas suivi l’envolée de nombreuses européennes cette semaine avec un recul de 2,5% à 12900 points.
Le mauvais élève de la semaine est le groupe Richemont qui perd 9% sur la semaine dont 4 aujourd’hui suite à des commentaires négatifs d’agence de notation. Geberit suis la tendance inverse avec un gain de 9%. La majorité des performances hebdomadaires sont médiocre avec des pertes de 5% et plus pour les titres UBS, Logitech et Sonova…
Ce n’est pas encore un avis de tempête sur les marchés, survoltés au gré des annonces de la maison blanche. Comment l’économie suisse traverserait elle une tempête ?
Hydrocarbures et énergie
C’est un léger recul à 70 dollars pour le prix du pétrole brut, brent en mer du nord qui a cédé 2$ cette semaine. Perspectives américaines oblige. Les cours se sont renforcés après le recul de l’exemption des droits de douane qui laissent un espoir d’accord. Les réserves de pétrole brut en hausse, le retour des niveaux de production des pays producteurs, et l’annonce par l’IAI de stocks gonflés de 3.7 millions de baril supplémentaires là ou les analystes en avaient estimé 800000, ont contribué au reflux des cours de l’or noir. Si vous faites votre plein de carburant dans une station ces prochains jours, votre portefeuille ne manquera pas de vous le faire ressentir.
Le cours du pétrole est descendu au plus bas depuis 4 ans en milieu de semaine. C’est un bon marqueur pour l’inflation. Un peu moins pour la planète nous diront beaucoup d’entre vous. Signe des temps, le Britannique BP a enterré sa stratégie ambitieuse d’investissement sur les énergies vertes et va tout miser sur les énergies fossiles afin de limiter ses pertes et de privilégier ses actionnaires. A vos derricks, prêts ? pompez !
Ça gaze pour le gaz dont les cours ont pris 11% en 5 jours. Cette tendance est étonnante dans un contexte de perspectives de paix supposées.
Or
Si les cours de l’once se maintiennent au-dessus de 2900 dollars l’once, à 2920 dollars, c’est la douche froide pour les détenteurs de lingots et pièces. Le lingot a chuté à 82480, Toujours au-dessus du Bitcoin momentanément déchu mais qui a regagné un peu de terrain ces derniers jours. A contrario, le vreneli et le napoléon perdent 2,5% soit 10 francs à 470 francs pour le cours une pièce en bel état. Sans présager des frais d’achat ou de vente pour lesquels, comme pour le change, Ben S Solution de Change vous recommande de comparer pour déterminer qui a le meilleurs cours. Contrairement à Ben S Solutions de Change, qui dispose d’une application, il vous faudra généralement vous rendre sur place et entamer un marathon sur Genève. Nous déconseillons de changer l’or en France si vous désirez le vendre car l’état français applique une taxe pouvant aller jusqu’à 11%.
Crypto actifs
Ironiquement nous parlerons d’une modeste progression de 10% sur la semaine pour le volatile bitcoin. La cryptomonnaie vaut actuellement 88800 dollars
Il faut préciser que Donald Trump, oui encore lui, vient de signer un décret exécutif établissant une alliance stratégique entre la réserve fédérale et la crypto-monnaie. Le Bitcoin et consorts sont désormais reconnus comme un actif stratégique dans l’économie planétaire. Les USA sont à présent à l’avant garde de l’intégration des actifs numériques.
Cet acte ne manquera pas d’avoir des effets sur la stabilité financière mondiale. Et pourrait créer un précèdent. Un pays d’Amérique latine avait déjà adopté la monnaie numérique à la place de sa devise nationale. Mais cette fois, il s’agit des Etats-Unis.
Wall street et Donald : passo doble
Les financiers et investisseurs qui après l’élection américaine, estimaient qu’un plan destiné à tordre le bras à ses partenaires et adversaires sur les plans intérieurs, géostratégiques et économiques, promettaient des lendemains prospèrent, ont retourné sinon leur veste, du moins leur opinion. La crainte d’une totale improvisation refroidie à présent les marchés. Même le grand Elon a perdu un tiers de la valeur de son Tesla en quelques séances. Un rapport avec les boycott ? A présent, noyés dans l’incertitude, les places financières américaines reculent en désordre. A quand le Krach ? Même l’or ne vaut plus son pesant. Le métal jaune, surcoté ne fait plus son boulot, corrélé qu’il est avec les taux d’intérêt.
Les cours des marchés et des devises
Reverra-t-on les valeurs refuges dont le franc suisse prendre le relais ? pour un nombre croissant d’analystes qui sont désormais dans le doute, Donald Trump donne l’impression d’un jongleur qui fait virevolter ses balles et tente de les rattraper. Wall Street commence réellement à craindre une montée du chômage et de l’inflation, ainsi qu’un fort ralentissement de l’économie américaine, et pense que malgré ses dires, Donald Trump surveille les cours des places financières américaine comme le lait sur le feu. La perte de confiance et une trop grande baisse des titres dans lesquels nombre d’américains ont placé leur patrimoine et leur retraite seraient contre-productifs pour le tribun Maga. Le Nasdaq a perdu 10% depuis un mois. L’espoir d’une paix en Ukraine soutient à contrario les marchés.
Nul doute que le retour de l’EUR/CHF sur une base proche de 0,9500 EUR CHF est l’échos des doutes des financiers.
Gageons que l’équipe gouvernementale qui fait la pluie et le beau temps sur les marchés aura à cœur d’éviter une tempête boursière et financière. Le franc suisse, quant à lui n’a pas dit son dernier mot.
Les mots de la fin aujourd’hui seront prononcé par Jerome Powell à 16h30, alors que l’un des gouverneurs se prononçait contre une baisse des taux en mars.
Voilà pour cette semaine. D’autre part,
Vous êtes nombreux qui nous lisez à jeûner depuis ce week-end. Nous espérons que vos efforts vous amèneront la félicité. Ben S Solutions de Change vous accompagne jusqu’au coucher du soleil avec des taux de change toujours plus frugaux.
Sans oublier la journée de la femme dimanche : Messieurs, à vos bouquets. Selon les mots de Phillipe Geluck, auteur du « CHAT », elle sera suivie par les 364 journées de l’homme ? Tsss Tsss… Restons galants.
A faire à Genève et ses environs ce week-end
A Genève, ou plutôt Palexpo, le nouveau salon Autoxpérience présente des automobiles neuves pour les passionnés ou ceux qui désirent acquérir un véhicule. 200 concessionnaires de la région seront présents. De 10h00 à 19h00 samedi, et de 11h00 à 18h00 ce dimanche.
En France voisine
Habère Poche fête la St Patrick en avance : Soirée concert rock, Bœuf à la bière… dès 19h00 à la salle des fêtes du village. Ambiance locale.
Les 8 et 9 mars, entre 10h00 et 18h00, sur les canaux d’Annecy, aux jardins de l’Europe, et dans la vieille ville, le défilé des masques vénitiens rassemblera des centaines de participants masqués. La Venise des montagnes offrira un spectacle à ses visiteurs.
Il me reste, ainsi qu’à toute l’équipe des analystes de la rédaction de Ben S Solutions de Change, à vous souhaiter un excellent week-end sous le soleil, et nous nous retrouverons pour une analyse plus frugale vendredi prochain.
X.C.