Même dans la torpeur des marchés, le Franc Suisse domine l’Euro

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Quelle semaine de folie !

EDITO : Encore une fois, tout s'est passé à la vitesse de l'éclair avec des mauvaises nouvelles qui s'accumulent. D'un côté, les conflits majeurs qui s'intensifient avec de nouvelles batailles et des pays encore plus impliqués. De l'autre, l'économie européenne qui vacille, notamment en Allemagne, où l'industrie automobile suffoque. En France, les chiffres sont encore plus mauvais que prévu, forçant le nouveau Premier ministre à jongler avec des compromis politiques qui semblent impossibles à trouver, tout en marchant sur un fil, tel un funambule du Cirque Knie.

En Suisse, la Banque Nationale Suisse a, comme anticipé, abaissé son taux directeur à 1%. Les analystes s'accordent à dire que cette mesure pourrait finalement alléger les taux hypothécaires et redonner un peu de souffle au marché immobilier. Après tout, ne dit-on pas que "quand le bâtiment va, tout va" ? Mais cette nouvelle a été immédiatement refroidie par l'annonce d'une hausse continue des primes d'assurance maladie. En moyenne, les primes augmenteront de 6%, avec des hausses encore plus marquées dans les cantons romands, comme Vaud (+6,4%) et Genève (+6,5%). Comment maintenir le pouvoir d'achat quand celui-ci est déjà sous pression ? C'est une question qui se posera de plus en plus au fil des mois à venir.

Le monde semble être à la veille de 2025 face à des échéances risquées. Les peuples devront sans doute ouvrir des dialogues et accepter des compromis pour freiner cette fuite en avant.

"N'en jetez plus, la coupe est pleine !"

L'équipe de rédaction

Cette semaine, et les prochaines, je serai votre rédacteur en compagnie de Sandy. D’ailleurs, nous vous remercions d’avance pour votre indulgence. Nous n'avons peut-être pas la plume aussi affûtée que notre cher Xavier, qui, lui, profite de vacances bien méritées lors d'un road trip à travers l’Europe. On lui souhaite bon vent !

Les Nouvelles Économiques Générales

COTE SUISSE : La Banque nationale suisse (BNS) a abaissé son taux directeur de 25 points de base, le ramenant à 1,00%. Il s'agit de la troisième réduction depuis mars, où le taux était encore à 1,50%. Cette décision fait suite à la baisse de l'inflation, qui est désormais largement contenue dans la fourchette cible de 0 à 2%.

La BNS a également revu ses prévisions d'inflation, anticipant désormais 1,2% en 2024, puis 0,6% en 2025 et 0,7% en 2026. Bien que la situation inflationniste soit sous contrôle, d'autres baisses de taux pourraient être envisagées dans les prochains mois pour maintenir la stabilité des prix.

La Banque Nationale Suisse (BNS) fait face à des difficultés pour freiner la hausse du franc suisse, qui pèse sur les entreprises exportatrices. La BNS a abaissé son taux directeur à 1 % afin de soutenir l’économie, mais le franc suisse reste fort en raison de son statut de valeur refuge. Les analystes prévoient que l’euro pourrait tomber à 0,80 CHF d’ici 2027, ce qui inquiète les exportateurs suisses. Bien que la BNS intervienne pour limiter l’appréciation du franc suisse, son renforcement pourrait se poursuivre en raison de fondamentaux économiques solides.

Cette conférence était particulièrement marquante car c'était la dernière de Thomas Jordan en tant que président de la Banque nationale suisse. Nous lui souhaitons le meilleur pour la suite de sa carrière.

Lors de la Journée des banquiers 2024 à Genève, Marcel Rohner, président de l'Association suisse des banquiers (ASB), a souligné la stabilité et la sécurité de la Suisse en tant que place financière, même en période d'incertitudes géopolitiques. Il a rappelé que la Suisse a su maintenir cette stabilité malgré les crises mondiales passées, ce qui continue d'inspirer confiance aux investisseurs internationaux.

Rohner a mis en garde contre les menaces potentielles comme les impôts confiscatoires ou les saisies d'avoirs sans procès équitable, qui pourraient nuire à la réputation de la Suisse. Il a aussi insisté sur la nécessité de réglementations claires pour maintenir la confiance dans le système bancaire tout en évitant une sur-réglementation. Enfin, il a souligné que pour garantir l'avenir de la place financière suisse, il faudra non seulement tirer les leçons des crises récentes, mais aussi adopter une gestion proactive des risques géopolitiques, tout en promouvant les avantages de la Suisse à l’échelle mondiale.

Du côté USA :

Le Congrès américain a adopté un accord pour éviter le fameux "shutdown" (paralysie du gouvernement), en finançant les services fédéraux jusqu'au 20 décembre. Ce deal, soutenu par la Chambre des représentants et le Sénat, empêche l'arrêt des services essentiels à un mois de l'élection présidentielle entre Kamala Harris et Donald Trump.

Les Républicains conservateurs voulaient lier ce budget au "Save Act", un texte exigeant que les électeurs prouvent leur citoyenneté, mais ce projet a été abandonné faute de soutien. Le texte adopté inclut également plus de 230 millions de dollars pour renforcer la sécurité autour de Donald Trump et d'autres candidats, après des menaces d'assassinat.

Les élus peuvent maintenant se concentrer sur l'élection du 5 novembre sans craindre un "shutdown".

Côté européen :

Le déficit public français pourrait dépasser 6% du PIB en 2024, alors qu'il était initialement prévu à 5,1%, a averti le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin. Cette hausse est due à des recettes fiscales inférieures aux attentes et à des dépenses locales plus élevées. Saint-Martin a expliqué que la croissance tirée par les exportations, et non la consommation, a réduit les revenus de la TVA.

Le ministre a aussi confirmé que la priorité sera donnée à la réduction des dépenses publiques pour rétablir les finances, tandis que des hausses d'impôts ciblées sur les plus riches et les grandes entreprises pourraient être envisagées. Le projet de loi de finances pour 2025 sera présenté la semaine du 9 octobre.

La France a obtenu un délai de Bruxelles jusqu’au 31 octobre pour soumettre son plan pluriannuel de redressement, après avoir déjà été placée sous procédure pour déficit excessif.

La semaine de l'EUR/CHF :

La semaine dernière, la paire EUR/CHF se situait aux alentours de 0,9483. Cette semaine, les marchés financiers ont été marqués par une forte volatilité. Le 24 septembre, l’EUR/CHF a touché un plus bas à 0,9410 avant de rebondir sur les 0.95 le 25 septembre à 13h. Au moment de la rédaction de ces lignes le 27/09 à 9 h 15, la paire s'échange à 0.9433 CHF pour un euro dans un marché des change fébriles et volatiles qui tend à la baisse pour l’EUR/CHF. Comment la suite va-t-elle se profiler ?

Les facteurs à surveiller sont multiples et parfois contradictoires. D'un côté, la dégradation de l'environnement économique suisse pourrait influencer à la baisse, mais de l'autre, la détérioration économique globale, notamment en Europe, pourrait maintenir la paire stable. La semaine prochaine sera cruciale pour comprendre vers quelle direction le marché s'oriente. Rendez-vous vendredi prochain pour notre analyse complète.

USD/CHF

La courbe de change USD/CHF s'est comportée de manière assez similaire à celle de l’EUR/CHF, avec un point haut le 23 septembre sur les 0.8550 chf pour 1 USD et un point bas à 0.8420 le 25 septembre à 01.39. À l’heure actuelle, (9 h 15) la devise s’échange à 0.8469 pour 1 USD.

USD/CHF et EUR/CHF sont approximativement sur les mêmes rails, car la politique monétaire de la FED et de la BCE sont assez similaires. Les différences devraient plutôt se trouver dans la réaction de l’économie suisse face à ces deux entités. Nous verrons dans les semaines futures si cela se confirme.

Focus sur d'autres marchés :

• Marché boursier : Les marchés ont plutôt consolidé cette semaine, mais restent en attente de nouvelles importantes. La Chine prévoit de nouvelles mesures pour stimuler l'emploi, notamment pour les jeunes diplômés, en offrant de meilleurs salaires, des formations et des opportunités éducatives. Cela vient s'ajouter aux récentes actions pour relancer la croissance, comme la baisse des taux d'intérêt et des prêts immobiliers plus abordables. Les secteurs du luxe et de l'industrie, très influencés par le marché chinois, pourraient profiter de ces nouvelles mesures. D’ailleurs, ce jeudi, les actions de grands acteurs du luxe comme LVMH et Kering ont fortement progressé. Ces mesures et la baisse des taux des principales banques centrales seront-elles suffisantes pour relancer les marchés financiers et, par effet boule de neige, l'économie réelle ? On l'espère tous.

• Crypto-monnaies : Les crypto-monnaies continuent de naviguer dans une mer agitée. Le Bitcoin a montré des signes de reprise, oscillant autour des 64474 CHF . Cependant, les régulations à venir et les incertitudes globales rendent le marché imprévisible.

• Or : L’or, valeur refuge par excellence, continue d'attirer les investisseurs face à l'instabilité économique mondiale. Cette semaine, le prix de l'or a fluctué entre 70478 CHF le 20 septembre et 73029 CHF le 26 septembre. Le lingot actuellement se négocie autour des 72715 CHF le KG , avec une tendance à la hausse. Les banques centrales des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont fortement augmenté leurs achats d'or, atteignant des niveaux records en 2024. La perte de confiance dans le dollar est une des raisons majeures de cette ruée vers l'or. Le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale est de plus en plus contesté, notamment avec des pays comme l'Arabie Saoudite qui se tournent vers d'autres devises pour les échanges pétroliers. Les tensions géopolitiques, comme le conflit en Ukraine et les tensions entre l'Iran et Israël, poussent également des pays comme la Russie et la Chine à accumuler de l'or pour se protéger des risques.

*Pétrole :

Les prix du pétrole ont plongé ce jeudi, alors que l'Arabie Saoudite prévoit d'augmenter sa production à partir de décembre, tout comme la Libye qui envisage un retour à la normale. Vers midi, le Brent chute à 72,06 dollars (-1,91%), et le WTI à 68,37 dollars (-1,89%).

L'Arabie Saoudite semble prête à laisser tomber son objectif de 100 dollars par baril, priorisant sa part de marché au sein et hors de l'Opep+. Si cette annonce est confirmée, elle marquerait un tournant avec la fin des réductions volontaires de production.

En Libye, la production pourrait aussi reprendre après une pause due à des tensions internes, accentuant encore la pression sur les prix du pétrole.

Les investisseurs gardent également un œil sur le conflit Israël-Hezbollah, avec des tensions qui pourraient ajouter à l'incertitude globale.

Que faire à Genève et dans les environs ce week-end ?

Découvrez la Manufacture Collaborative

Date : Samedi 28 septembre, de 10 h à 21 h – Genève

Venez explorer la Manufacture Collaborative lors d'une journée portes ouvertes ! Participez à des ateliers de teinture végétale et de bricolage, découvrez des machines numériques, et soutenez les projets d'artisans au Fab Lab .Testez vos compétences en travaillant le bois pour construire le futur stand mini MACO. 

Notre astuce : N'oubliez pas votre cape de super bricoleur, on ne sait jamais quand on pourrait avoir besoin de sauver une étagère en détresse !

Fête d'Automne et des Associations

Dates : 28-29 septembre, de 10 h à 18 h – Cran-Gevrier 

Ne manquez pas la 49e édition de la Fête d'Automne et des Associations, les 28-29 septembre, de 10 h à 18 h à Cran-Gevrier. Profitez d'une variété d'animations gratuites adaptées à toute la famille. Au programme : balades à poney (mais avec la pluie qui arrive, elles pourraient bien être remplacées par des cours d'aquaponey !) Pas de panique, pour ceux qui ne savent pas nager, le soleil est normalement de retour ce dimanche, vous devriez donc être épargnés. Vous pourrez également assister à un spectacle de magie, participer à des ateliers pour enfants, faire du tournage de poterie et profiter des manèges…

FBS