0.9598 EUR/CHF, prix psychologique !
L’équipe rédactionnelle Ben S vous concocte ce bulletin hebdomadaire en direct du salon des Automnales, au salon passion football, à Palexpo, ou nous serons présents tous le week-end.
Bonjour à tous,
N’hésitez pas à venir nous rendre visite dès à présent, et à profiter de ce salon annuel en notre compagnie.
Afin d’oublier un temps, une actualité peu réjouissante et un temps d’automne, nous vous invitons à venir nous rejoindre au chaud et à l’abri des gouttes et des débats houleux.
Pour cette édition. Ben S Digital Change vous offre vos entrées gratuites. Si vous êtes inscrits sur nos réseaux, vous avez dû recevoir un mail vous proposant de scanner un QR code en suivant les instructions. Le voici à nouveau.
La semaine de l’euro / chf
0.9598 EUR/CHF
C’est le taux de change moyen plancher atteint par l’euro chf, mercredi à 14h00. L’EUR/CHF a même touché le temps d’un éclair les 0.9595EUR/CHF, mais ce fut si bref que seuls les ordinateurs des traders (bot) pouvaient négocier la paire de devises à ce taux de change. La moyenne de change cette semaine s’est échelonnée entre 0.9615 et 0.9640 EUR/CHF.
- Plus haut hebdomadaire, 0.9653 EUR/CHF ce lundi à 13h00
- Plus bas hebdomadaire, 0.9595 EUR/CHF mercredi à 14h15, et nous vous épargnons les secondes, puisqu’il s’agit d’un pic.
L’EUR/CHF comme variable d’ajustement de l’inflation.
- A l’heure à laquelle nous rédigeons ces lignes, l’EUR/CHF se négocie autour de 0.9630 franc pour un euro, indiquant un fléchissement haussier qui voit le taux de change de l’EUR/CHF stabilisé aux alentours de 0.9620, 0.9640 EUR/CHF, dans une atmosphère de détente des marchés. Mais attention, une dernière hausse des taux d’intérêts de la Banque Nationale Suisse n’est pas exclue en fin d’année si la santé des entreprises suisses et un retour de l’inflation le permettent. C’est ce qu’avait déclaré son président, soucieux des difficultés de l’économie suisse, mais à présent, les probabilités d’un tel scénario s’atténuent de l’avis général.
1.7% d’inflation en octobre
Au mois d’octobre, avec une inflation stable à 1.7%, correspondant aux objectifs de la BNS qui n’a plus touché à ses taux, l’indice de confiance des consommateurs suisses a pourtant chuté à son niveau de début d’été 2020. Les suisses considèrent que tant, pour leur portefeuille, que pour l’économie suisse, les mois à venir montrent de sombres perspectives.
Si l’on en croit la banque Raiffeisen, la BNS, qui a jusqu’à présent privilégié l’utilisation de ses réserves de change, plutôt que l’unique levier des taux d’intérêts, les plus bas d’Europe, (et elle en a les moyens), a vu son pécule en devises étrangères, fondre en octobre, de 678 milliards de francs, à 658 milliards disponibles. La BNS dépense, et se dépense, à dessin de maitriser le taux de change du franc suisse à un niveau correspondant aux besoins de l’économie. Taux de change qui reste très favorable au franc, notamment pour l’EUR/CHF.
0.9020 USD/CHF, à cette heure.
Parti lundi d’un taux de change de 0.8957 USD/CHF, à 8h45, heure des embouteillages du matin si vous habitez Genève, le franc a perdu du terrain toute cette semaine face au billet vert. Baissier depuis l’été, l’USD/CHF faibli du fait d’un différentiel de taux d’intérêts. Encore et toujours ces taux d’intérêt directeurs des banques centrales que l’on retrouve parmi les principales causes d’influence sur les cours de change des devises.
Taux pris en étaux, et USD/CHF
5,50% d’intérêts sur le cout de l’argent outre Atlantique, contre 1,75% en Suisse, voilà qui ne s’était pas vu depuis 15 ans. Gageons que ces taux resteront plus ou moins en vigueur l’année prochaine, et promettent même de s’accentuer, si la FED décide d’un dernier serrage de vis en fin d’année, avant de servir la dinde de Thanksgiving. Le dollar pourrait alors prendre de la hauteur face au franc suisse, et relancer ainsi l’inflation que la BNS a si bien su gérer. Un taux de change élevé du franc suisse a permis de lutter contre la hausse des prix, et une augmentation des taux directeurs de la BNS seraient dommageables à de nombreuses entreprises suisses.
Et par rapport à EUR/CHF
Le problème se pose différemment face à l’euro, puisque contrairement au dollar et au franc suisse, l’euro n’est pas considéré comme une devise de réserve. Réserves dont ne dispose pas la Banque Centrale Européenne qui totalise 227 milliards pour toute la zone euro. Un petit pays comme la suisse, mais une grande nation (cirage, merci), dispose ainsi de 3 fois plus de réserves de change que la grande Europe de l’euro !
Yalayouuuh ! (équivalent suisse de cocorico)
Le franc suisse est l’une des principales valeurs refuge avec l’or, et dans une moindre mesure le dollar. Même en cas de crise majeure, il conserve très bien sa valeur. Le taux de change du franc suisse s’est inversé face à l’euro et au dollar. Beaucoup d’acquéreurs se séparent désormais de leurs stocks de réserve, pour se rediriger vers différents paniers de valeurs à forte valeur ajoutée.
Sur les marchés des valeurs de base :
Swiss Market Index :
Avant de faire le point sur la principale place boursière suisse, notons les récentes performances des valeurs technologiques américaines. (ou Etats-Uniennes, si vous me permettez d’employer ce terme). Il a progressé sur 8 séances consécutives, jusqu’à hier. Aujourd’hui, l’indice se situe à 10580 points. Les traders américains ont repris confiance, comme nous l’avions vu la semaine dernière, grâce à la modération de la FED, et à une diminution du risque d’embrasement du conflit au proche orient.
Le SMI cote actuellement 330 points de plus, ce qui représente tout de même une bonne évolution depuis les 10250 points du 27 octobre.
Le CAC 40 français qui reculait malgré la hausse des valeurs américaine, a testé hier les 7100 points, contre 6950, mercredi.
Combien de temps face à cet engouement renaissant pour le risque, l’EUR/CHF conservera-t-il un taux de change bien inférieur à la parité.
Par voie de conséquence, les rendements des valeurs obligataires sont en repli, tout comme les valeurs refuge, et l’éternel balancier actions/obligations, reprend ses droits. Signalons le retour des obligations AT1 de la banque UBS sur le marché. Après l’aventure des obligations Crédit Suisse, il sera intéressant d’en suivre le succès.
Once d’or
A 1955 dollar l’once, le repli logique de l’or laisse cependant une valeur élevée à celui-ci. Nous soulignions la semaine passée, la ruée des états, telle la Pologne, pour la première fois devant la Chine, acquérant de fortes quantités d’or pour y adosser la valeur de leurs devises.
Calendrier de l’avent Ben S Solutions de Change
Pour mémoire, Ben S Solutions de Change a le plaisir de vous annoncer la sortie de son calendrier de l’avent, avec entre autres cadeaux à remporter, un cadeau en or, pour un cœur d’or… Nous vous laissons la surprise de le découvrir, parmi 10000 francs de lots (voyages etc…) que notre équipe marketing a sélectionné pour vous. Pour ne rien rater, suivez-nous sur les réseaux sociaux.
Le Vreneli, pièce de 20 francs or cote 342 francs ce jour, en net recul, ainsi que son cousin français, le Napoléon 20 francs, 2 francs au-dessus.
L’or reste une monnaie de réserve, sure en cas de défaut des banques.
Prix du pétrole brut en mer du nord.
Le pétrole n’a lui pas profité de l’embellie des cours des actions. Alexandre Novak, vice-Premier ministre de la Fédération de Russie, et l’agence de presse officielle SPA, du royaume d’Arabie Saoudite ont conjointement annoncé ce dimanche, la confirmation du maintien de la réduction de la production de 1,3 millions de barils par jours, au moins jusqu’à la fin de l’année. Le pétrole se négociant en dollars, et celui-ci ayant baissé de 2% en moyenne, l’offre devient plus attrayante et relance la consommation.
Suspens…
Pourtant, cela n’a pas empêché une baisse de 6 dollars, de l’or noir cette semaine, soit 8%. Le baril de brut cote 80,73 dollars actuellement. Les prévisions montrent que le consommateur américain selon les chiffres de mercredi va réduire sa consommation du fait de fins de mois difficiles, -en parfaite contradiction avec les résultats de l’économie américaine. Ce qui explique cette contraction. Ce recul est une excellente nouvelle pour les chiffres de l’inflation, et se conjugue parfaitement avec la relance. Ponctuelle ou non. Mais les puissances pétrolières se réuniront le mois prochain, pour décider soit, de prolonger la coupe de production, soit d’y sursoir, soit, scénario noir, de l’augmenter, pour booster les cours, selon Giovanni Staunovo, analyste de la banque UBS. Les baisses sont orchestrées par l’Arabie Saoudite, la Russie, l’Irak, les émirats, et cinq puissances mineures de l’OPEP, pour un total de 1,6 millions de barils par jour.
L’analyste pense que face à la faible demande conjoncturelle, c’est ce dernier choix que décideront les puissances de l’OPEP, de barils quotidiens. Ce qui ne manquera pas de relancer l’inflation, de plonger les marchés dans le marasme, et de mener le cours de change de l’EUR/CHF vers de nouveaux records. Mais tout est relatif. L’or noir n’est pas la seule variable d’ajustement bien qu’il est l’une des principales causes de l’inflation.
Cryptosphère :
Bien campé sur ses positions, au-dessus des 36000 dollars, (32500 francs au taux de change du jour de l’EUR/CHF), le bitcoin maintien la bonne humeur de ses détenteurs. La progression du marché des cryptomonnaies est remarquable, puisque depuis l’été, il est passé de 1 trillion, à 1.4 trillions, soit 40% de progression. 400 milliards de dollars ont donc été réinvesti sur ce que les banques centrales voyaient encore il y a quelques années comme un inquiétant trou noir, susceptible d’absorber une partie de la galaxie des monnaies usuelles. Les « cryptos » font désormais partie intégrante du paysage économique. Notons la belle performance de l’Etherium, second du classement, qui a franchi la barre des 2000 dollars.
L’EUR/CHF n’a pas dit son dernier mot
Le franc suisse en recul ce matin n’a donc pas dit son dernier mot. Alors que les chiffres des statistiques de l’exportation chinoise ont déprimé la Chine, mercredi lors de leur publication, le gouvernement chinois a fait l’objet d’une polémique. Pékin aurait demandé à une société d’assurance de prendre le contrôle de Country Garden, l’un des géants de l’immobilier en quasi faillite qui tirent l’économie chinoise vers le bas. Le gouvernement chinois a démenti la rumeur, mais celle-ci démontre à quel point la pression est inquiétante.
La grande muraille se fissure
La Chine continue à déprimer après les piètres statistiques d'exportation publiées hier. Reuters a sorti une grosse rumeur ce matin, selon laquelle Pékin aurait demandé à Ping An Insurance de prendre le contrôle de Country Garden, qui a démenti. Ce bruit de couloir illustre toutefois la pression croissante sur les autorités chinoises d’un secteur immobilier qui sape les fondations économiques du pays, à l'heure où son industrie est confrontée à un changement de paradigme sur les chaînes d'approvisionnement occidentales.
Fin octobre, le jour d’halloween, la Chine a frôlé une crise monétaire majeure.
Les tentatives de stabilisation du yuan ont entraîné une perturbation majeure sur le marché monétaire chinois, avec une ruée sur le cash et une hausse des taux de financement à court terme. Les autorités ont enquêté sur cet événement, attribuant la situation à divers facteurs, notamment la demande habituelle de liquidités en fin de mois, la thésaurisation avant une importante émission d'obligations d'État, et les réticences des grandes banques à prêter en raison de la pression sur le yuan. La Banque populaire de Chine a finalement mis fin au désordre, mais les préoccupations persistent quant à la vulnérabilité du système financier chinois. La gestion de la liquidité par la PBOC et la crainte d'une dépréciation du yuan ont contribué à cette situation, soulignant les défis auxquels est confrontée la Chine dans la recherche d'un équilibre entre l'injection de liquidités et la stabilité monétaire.
Pour conclure
Les incertitudes sur l’économie chinoise et la situation géopolitique font contraster la prospective actuelle des marchés. Le taux de change moyen du franc suisse face à l’euro et au dollar notamment, est susceptible de variations majeures comme il en a connu le mois dernier, et plus encore. La ruée dans les bureaux de changes reste encore possible, telle que nous l’avons connu le mois dernier lors de l’explosion du conflit proche oriental. Nous suivrons cette actualité de près au fil de nos rendez-vous hebdomadaires.
Nous vous souhaitons un excellent week-end, et nous nous retrouverons la semaine prochaine, pour faire le point sur l’actualité de la paire EUR/CHF.
X.C.