Frontaliers Particuliers Entreprises
Post 03

Franc (suisse) comme l’or !

Newsletter du 14 avril 2023

Nous nous sommes quittés avec un franc contre euro, à portée de la parité, à 0.9982 EUR/CHF. Nous en sommes à présent bien loin. Ces deux dernières semaines ont vu le franc suisse prendre de la hauteur.

Il n’y a pourtant pas d’annonce importante, pas de décision des banques centrales concernant leurs taux d’intérêts.

 

Nous nous sommes donc quittés il y a deux semaines, et nous espérons que ce long week-end vous ait été profitable, comme il l’a été au franc suisse

 

Sur le marché du change de l’Euro contre CHF :

 

Ça remonte…

L’euro a atteint son plus haut point en un an face au dollar, à 1.1065. Pourtant, il perd du terrain face au franc suisse qui a frôlé, hier, jeudi, la barre des 0.9800 franc suisse pour un euro. Après une stabilité relative pendant le week-end de pâques, autour des 0.9870, 0.9880 EUR CHF, la paire euro franc suisse a commencé la semaine sur une pente descendante mardi, qui s’est poursuivie jusqu’à hier, et a fixé la paire sur un niveau au-dessus des 0.9810 EUR CHF. Il se situe, à l’heure à laquelle nous publions ces lignes, à 0.9822 EUR CHF.

De bon chiffres macroéconomiques et l’éloignement des craintes de crises bancaires ont stabilisé les marchés et relancé la confiance. Mais les valeurs refuges et alternatives continuent à prospérer, fortement pour certaines. Prouvant par la même la prudence de certains investisseurs

Le point le plus haut de la semaine boursière se situe mardi 11 avril, à 13h45, avec un franc suisse qui s’échangeait à 0.9887 pour un euro. Mais si l’EUR USD voit le dollar chuter face à l’euro, c’est face au franc suisse que le billet vert a connu la plus forte chute, lui qui avait égalé le franc suisse au plus fort de l’effondrement de l’euro l’année dernière.

 

La paire USD/CHF est désormais loin de la parité

L’USD CHF, qui sortait du weekend end de Pâques au taux de 0.9100, a chuté au fil de la semaine, jusqu'à atteindre hier, le 13 avril 2023, 0.8864, soit une chute de 240 pips en 3 jours. Il se maintient à présent à 0.8880 USD CHF. Loin de son point culminant du 03 novembre dernier, à parité avec le franc suisse, et avec un euro qui tournait autour des 0.95 dollars. 1550 pips ont depuis séparés les deux monnaies.

 

Pour ce qui est des principales valeurs économiques:

🇨🇭/PTS

Le Swiss Market Index à 11300 points a encore progressé ces deux dernières semaines, à l’instar de ses consœurs, avec 300 points de plus que lorsque nous nous sommes quittés. A +3.1%. En quinze jours. 8% de hausse en un mois depuis la crise bancaire ! 

BRT/CHF

Le baril de pétrole brut, après la décision de l’OPEP, de réduire sa production d’un million de barils par jour, pour soutenir le prix du baril face à un risque de récession, a grimpé de 83, à 86 usd en une semaine. Mais il ne demeure pas si éloigné en moyenne de ce qu’il était depuis le mois de janvier. Et nous payons toujours les mêmes prix à la pompe.

CHF/XAU   

L’once d’or est en pleine forme, à 2035 dollars un record égalé brièvement le 05 aout 2020, mais qui porte le métal jaune à des niveaux stratosphériques, et traduit tout de même une certaine méfiance des marchés. Le Vreneli, la pièce de 20 chf, équivalent suisse de la pièce française napoléon de 20 fr, pesants tous deux 6 grammes 45, dont 5.80 grammes d’or pur, s’échange lui aussi à un prix record : à 355 chf, une côte inégalée jusqu’alors. mais 11 chf de moins que son jumeaux français pour des caractéristiques strictement égales. 

Le lingot d’un kilo pèse 58430 chf. L’or de bourse reste donc l’une des valeurs les plus sures sur le long terme. 

CHF/BTC

L’or digital, lui, se négocie pour la première fois depuis un an à 30750 USD pour un Bitcoin, soit 27300 francs suisses. Il avait commencé l’année à la moitié de cette cotation ! Et sous les quolibets des sceptiques. Mais le mot est le bon : septiques. Il vaut la valeur qu’on lui attribue et ne repose pas sur les mêmes fondements multimillénaires et palpables que l’or. L’or digital est cependant infalsifiable, et on ne peut pas le reproduire ni le miner à l’infini. 

 

Outre Sarine

Dans l’actualité hebdomadaire, nous notons particulièrement le rejet par le national, de la garantie dans le cadre du plan de sauvetage du Crédit Suisse, qui aurait pu jeter les fondements d’une régulation bancaire sur la base du célèbre « to big to fail », trop gros pour s’effondrer. Le parlement a voté, mais son vote reste sans conséquences sur le sauvetage même de la banque.  

 

Un responsable de la Fed lance l’alerte au sujet du risque d'un resserrement des conditions de crédit. Alors même que les efforts de lutte contre l’inflation commencent à porter leurs fruits, que les discours rassurent sur la solidité du système financier, et que s’éloigne le spectre d’un nouveau krach de type Lehman Brothers. Ce n’est d’ailleurs pas un établissement financier mais une institution bien connu dont les difficultés défraient la chronique : 

Tupperware est au bord de l’abime. 

 

En suisse, 

Un non cinglant.

 

02

Le franc  suisse contre euro a été relativement instable par rapport à la semaine passée. La chute du Crédit Suisse, sauvé de justesse par le gouvernement, n’a pas influé sur la vigueur et la bonne santé du franc suisse. Le gouvernement aura pris acte du désaveu du National, le parlement, qui a refusé l’allocation des garanties à hauteur de 109 milliards, destinés au sauvetage de la banque. Mais ce refus à postériori n’aura pas d’effets sur l’action passée du gouvernement et de la banque nationale suisse puisque les fonds sont déjà octroyés.  Impossible de revenir dessus. Mais le message des représentants est clair.  Nous conseillons à ce sujet l’excellent article de la RTS de cette semaine.

 

Toujours en tête. 

Comme nous l’avons vu précédemment, le CHF reste la monnaie la plus performante du g20 depuis le mois de mars, devant la livre sterling par exemple, et ce, malgré les développements suisses de la crise bancaire. Celle-ci n’a pas impacté sa vigueur. La situation du secteur bancaire et la décision de la banque nationale suisse de relever son taux directeur de 0.50%, malgré les craintes de défauts de créances,  a bien profité au franc. L’origine Suisse du gros de la crise de mars ne l’a pas impacté à la baisse. Bien au contraire. 

 

Franc suisse XXL

Le franc suisse confirme donc son rang de valeur refuge, comme nous le rappelons régulièrement, au côté de l’or par exemple. Mais plus les obligations bancaires, qui ont,elles, été fortement impactées par la décision de ne pas sauver les obligations de Crédit Suisse. 

 

Réserves de devises

L’action des banques centrales, et notamment de la FED, a contribué à déclencher la panique bancaire, et la chute de quelques banques. La BNS est l’une des seules banques centrales à avoir les moyens d’agir désormais sans modifier ses taux d’intérêts directeurs. La direction de la banque nationale Suisse, a annoncé être en capacité de maintenir le CHF à un niveau élevé, en puisant dans ses quelques 800 milliards de réserve de devises étrangères. Ce qui lui permettra de contrôler l’inflation et la déflation sans dommage supplémentaire sur la résilience du secteur bancaire.     

 

De la parole à l’acte ? 

Chaque fois qu’elle puise dans ses réserves pour soutenir le franc suisse, la BNS appauvrit son bilan. En effet, la BNS semble à présent pencher pour un nouveau tour de vis. Et l’on remarque qu’en conséquence, le franc suisse qui reste depuis la fin de l’été 2022 dans une fourchette comprise entre 0.9750 EUR/CHF et 1.0099 EUR/CHF, pointe vers la limite basse de cette fourchette, à 0.9800, au couteau. Les investisseurs reprennent donc encore de l’appétit pour le franc suisse qui maintient à niveau son assiette, comme on dit dans le milieu des pilotes. Les analystes d’UBS tablent sur un niveau proche des 0.9750 d’ici l’été, autrement dit presque demain. 

La BNS a donc choisi de passer outre aux espoirs des investisseurs boursiers en remontant ses taux fin mars, pour finalement atteindre 1,5 pour cent. Une première, sur les quinze dernières années. Et il n’est pas prévu de ralentir la cadence. Les réserves de devises servent pour l’heure, à balancer le rythme et à contrôler les effets des taux de change sur l’inflation et la déflation.

 

Pour conclure.

En conséquence, les investissements accompagnant la faible reprise de la croissance de la zone EURO, ce trimestre, ainsi que l’optimisme quant au niveau de risque de faillite bancaire en cascade, qui s’estompe, au fur et à mesure que l’inflation ralentit, ne devraient pas impacter fortement le franc suisse dont les taux de change restent et demeurent historiquement haut face à l’euro, et au dollar ! Et ne devraient pas l’amener en fin d’année au-delà d’une limite se situant, à l’extrême, légèrement au-dessus de la parité. 

Si aucune autre surprise, prévisible ou non, ne vient contredire ces prévisions.

Nous nous retrouverons vendredi prochain, pour faire le point sur les marché FOREX, et sur l’évolution de la paire EUR/CHF, et vous souhaitons en attendant, un excellent week-end.

 

X.C.

Post 08

Les chiffres de la semaine

Publié le 10.03.2023

Nous nous sommes quittés vendredi dernier avec un EUR/CHF au taux de 0.9966.

Lire la suite >>
Post 04

Crédit Suisse à crédit

Publié le 17.03.2023

Nous nous sommes quittés dans un monde économique secoué mais plus stable la semaine dernière, jusqu’à jeudi dernier.

Lire la suite >>

Essayez Ben S. Digital Change

Inscrivez-vous simplement, gratuitement, et sans engagement.

Inscription gratuite et sécurisée

Une question sur nos services ou sur notre plateforme numérique ? Nous vous invitons à consulter notre FAQ. Cette dernière répertorie l’ensemble des questions récurrentes.

FAQ

Vous ne trouvez pas la réponse dans notre FAQ ?

Pas de Panique ! Notre équipe est en mesure de répondre à l’intégralité de vos questions avec le sourire, par e-mail ou par téléphone.